Voilà,
c’est fait !
Prudent,
ce fut par les rails que je me rendis au cœur de Bruxelles.
Et à
voir les embouteillages et le stress à la sortie de la gare centrale, plutôt qu’avec
ma voiture, c’était la bonne décision. En
plus dans le train, confortablement installé, j’eus tout le temps nécessaire
pour glisser mes trente photocopies A4 de couleur légèrement verte dans des
enveloppes. Lettre ouverte peut-être,
mais un minimum de présentation, tout de même !
Première
destination, l’Hôtel de Ville sur la Grand-Place. Hélas, aucun accès possible donnant vers les
bureaux des échevins...Fermés ! Curieux, il n’y a pas si longtemps, je m’y
rendais sans problème à plusieurs reprises pour rencontrer la très sympathique
Madame Marion Le Mestre, Echevine de la Culture et du Commerce, pour déjà
parler de la Petite rue des Bouchers... de lui donner un autre nom, vu pour
éviter les confusions avec la rue des Bouchers.
J’avais suggéré, qu’elle s’appelle « la rue des Végétariens », et l’idée
lui fit sourire, mais elle était en fin de mandat et ne se représenterait plus
pour les prochaines élections (celles de six ans auparavant). Pourtant,
il n’est pas encore midi, serait-ce parce que c’est la Toussaint...Oh, pardon,
les vacances d’Automne ! Enfin, ne
trouvant pas de boîte à lettre, je glisserai deux enveloppes, sous les hautes
doubles portes vitrées, avec l’espoir, que mes missives soient remarquées et
remises à leurs destinataires. Quant à l’Office
du Tourisme, rue Marché aux Herbes, il a disparu. Sans grande conviction, j’en remettrai encore
une à l’un des guides d’une des boutiques d’info du tourisme, donnant sur la
Grand-Place... Ensuite, le plus pénible, me rendre dans la bien triste Petite
rue des Bouchers. Je continue à glisser
mes lettres sous les portes ou les rares boîtes...à deux racoleurs en complet noir,
un homme de peine des Armes de Bruxelles en tablier, un autre en cuisinier devant
la Belge époque. La Petite Provence n’est
plus...Un grand snack à la place - je reconnais, que ça n’a pas l’air mal – La Bergerie
et le Marenostrum n’existent plus non plus.
Sous le nom de Mozart, ils n’ouvrent que le soir. Un type pas très sympa, qui y rentrait justement,
a daigné prendre ma lettre. Au coin,
avec la rue des Bouchers, le restaurant le Bourgeois, où je reconnais l’hôtesse
d’accueil souriante. En lui remettant
ma lettre, « Toujours Mounir le patron ? Transmettez-lui mes
salutations » - Je crois qu’elle m’a reconnu. C’est déjà plus attrayant, et je remonte jusqu’aux
Galeries St Hubert où sur cet autre coin, le Marmiton. J’aperçois un serveur, il est midi moins cinq,
alors que je veux entrer pour lui tendre l’enveloppe, il me dit c’est encore
fermé, ainsi qu’à la dame qui me suit ??? Enfin, il comprend ma démarche et
accepte mon courrier qu’il remettra à Renato, secrétaire de l’Îlot Sacré... Dernière
escale : le Journal « Le Soir ».
J’hésite, j’ai un peu mal aux pieds, ça monte, passer Ste Gudule, jusqu’à
la rue Royale. D’ailleurs, leurs bureaux y
sont-ils encore ? Finalement je m’y
force...et j’ai bien fait. Le sourire d’Isabelle
à la réception valu tous mes efforts. Tout
compte fait, ce fut une Belle journée.
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