lundi 15 avril 2019

Le voile

Notre Dame de Paris, ce 15 avril 2019

Elle pleure, elle pleure la Dame qui s’embrase…Et pas qu’elle hélas !, le monde aussi !   Mais vu du ciel, cette croix de flammes, qui illumine et réveille la cité endormie, qui rappelle l’Histoire de notre ère en cette veillée de Pâques en souvenir du Fils de l’Homme sacrifié, allons-nous prendre enfin conscience, ici mieux qu’ailleurs dans cette ville des lumières ?  

Les cathédrales , comme nos  démocraties, même si elles furent conçues par des maîtres,  il est grand temps de les restaurer. Ainsi vient le génie des hommes qui s'unissent face aux coups du sort, le feu,  un incendie... et se réaffirment soudain pour reconstruire mieux encore.   Je pense  au réconfort d’un Goethe :

« Dès le moment où l’on s’engage pleinement,  la Providence est également en marche pour nous aider à mettre en œuvre  toutes sortes de choses qui sinon n’auraient jamais eu lieu.  Tout un enchaînement  de situations et de décisions en notre faveur,  toutes sortes d’incidents imprévus,  des rencontres et des aides matérielles que nous n’aurions jamais rêvées,  rencontres sur notre chemin.  Tout ce que tu peux rêver de faire,  tu peux l’entreprendre.  L’audace renferme en soi le génie. (copie d’un  extrait du livre « Heureux les Simples » de  Jean-Marie Pelt)

Et ce n'est certainement pas le meilleur moment pour rappeler cette chanson écrite à Paris en 1988 lors de la polémique du voile dans les écoles. 



Un clic sur ce lien pour écouter la chanson

Arrangements :  Alan Booth

Je  suis l’enfant d’un pays franc !

Je lève le voile des idées noires,  dissipe ainsi tout le brouillard.
À visage frais et découvert  mes yeux regardent la lumière
Perception vraie, action réelle ; sciences nouvelles  je m’émerveille !
Ici j’apprends pour entreprendre.   Encore enfant que l’on m’entende.

Dites moi pourquoi, pourquoi tout ça
Au nom des dogmes, au nom du Droit,
Je vois partout guerres et misères :
C’est plus la terre,  mais un traquenard.
Mon vrai visage n’est pas l’image
Des anciens mages rivalisant.
Je suis l’enfant d’un pays franc
Et serai maître de mon destin.

Je lève le voile des idées noires  et suis les voies de l’Univers
Dans cet élan, j’oublie frontières  et veux comprendre tous les mystères.
Un jour un sage me murmura, qu’il faut des lois et religions
Pour protéger populations,  mais sans excès et sans émoi.

Alors dites moi pourquoi, pourquoi tout ça,
Au nom des dogmes, au nom du Droit,
Je vois partout guerres et misères :
C’est plus la terre,  mais un mouroir
Mon vrai visage n’est pas l’image
Des anciens mages rivalisant.
Je suis l’enfant d’un pays franc
Et serai maître de mon destin.

Je mets le voile pour ne plus voir autour de moi tout ce cafard.
Dis-moi, homme sage, pour cet enfer,  n’y-a-t-il donc rien à y faire ?
Petit enfant ne sois pas triste.  Écoute en toi couler la vie ;
Et trouve en toi l’Originel de ton instinct qui te réveille.

Et comme un rêve, loin des soucis
Au fond des temps,  loin dans la nuit,
Je mets le voile sans dévotion sur les tabous et religions 
Mon vrai visage n’est pas l’image des anciens mages rivalisant.

Ce monde nouveau, je veux le faire sans aucun voile, ni de frontière. 

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