mardi 23 avril 2019

Silhouette

 23 avril ...On fête les Georges.  Deuxième anniversaire aussi du départ soudain de Charlotte.      Dix années d'intimité pourtant sans histoire, toujours honnête et fidèle l'un à l'autre,  mais la venue d'un petit-fils  - et c'est très utile la mamy pour assurer la garde pendant que les  parents  travaillent,-   et voilà que dans son  cœur vous n'existez plus.  Plus sereinement à ce jour, j'accepte ce karma,  mais à l'époque ce fut un véritable déchirement;   au fond,  je méritais aussi de souffrir, comme pour toutes les autres trahies  qui l'avaient précédée.   Frustré moi?  Non!  Je reste un grand admirateur de toutes les femmes  et tout particulièrement pour cette adolescente Greta Thunberg  pour son engagement si jeune à la cause de ce monde qui perd la boule...Et pas qu'au niveau climatique!  En plus des  cyclones de plus en plus fréquents,   la folie suicidaire de l'humanité qui touche les deux hémisphères, de la Nouvelle-Zélande au Sri Lanka avec ses 359 victimes,  en serait-elle l'une des stigmates?    C'est tellement plus important que ma petite histoire...Mais enfin,  notre ego en chacun de nous  reprend vite sa place ...et on la continue (ma petite histoire) :

Au fond, c’est idiot… pour mon blog du 14 avril dernier.  Pourquoi ne pas présenter le texte " Schyzomarine" en entier?  En rappelant que les arrangements musicaux, ne me plaisant pas du tout, il n'est pas question de vous en faire souffrir par l’audio.
Rien qu’un poème avec, ce qu’il y a de mieux: 
votre voix intérieure. 
 Merci.  

Schyzomarine

Aux marins solitaires qui ne veulent que les étoiles
Pour sillonner les mers est-ce bien normal
Il y en a des milliards et chacune un grand phare
Envoyant le message : ensemble les grands voyages

Aux beaux navigateurs dont rêvent les jeunes filles
Si le bateau c’est mieux que des yeux dans les yeux
Ne brisez par leur cœur et laissez les tranquilles
Ou emmenez- les vraiment donnez- leur un enfant

Que vous l’appelez Sindbad   ou vous la nommez Êve
Ne leur mettez pas le poids de partager vos rêves
Car même fils de marin ils auront leurs raisons
De tracer leur destin vers d’autres horizons

Et pour les terre-à-terre qui ne comprennent pas la mer
Et qu’un de leurs enfants la regarde trop souvent
C’est parfois qu’un petit rêve mais peut-être sa vie
Il sent sa vocation à chacun sa mission

Et vous les petits gars au bout du monde là-bas
Il faudra bien une fois avant qu’il ne soit trop tard
De faire un p’tit détour parmi ces longs parcours
Et rejoindre vos vieux et revenir un peu

Quand enfin de retour que vous serez près d’eux
Vous y trouverez l’amour des larmes plein les yeux
Et enfin retrouvée toute votre identité
Vous partirez au loin nous montrant le chemin

Et quand vient le moment de se quitter vraiment
Chacun se découvrant un peu trop différent
Prenant l’air rigolo pour cacher les sanglots
Sur le quai sac au dos on repart à zéro

  

Pour rappel, il s’agit d’une dispute entre Jean-Louis Buclain et moi à Miami au sujet d’un frigo que j’avais ramené au bateau ; que suite à sa réaction : « clouer la porte de ma cabine pour m’éviter d’aller acheter n’importe quoi », je l’avais licencié sur le champ. 
  Mais pourquoi, mais pourquoi…Je  m’en étais débarrassé pas trop mal… et voilà que ce manipulateur reprenait le contrôle - Oui, manipulateur, ce que je me suis enfin rendu compte avec des années de recul !
Après avoir sommé  Jean-Lou de quitter le bateau, le voyant tourner depuis trois jours dans la marina, pris de compassion, disons plutôt de faiblesse, – et il savait s’y prendre -, je l’ai invité à revenir à bord.  Je peux dire à ce jour avec certitude avoir été la victime d’un véritable hypnotiseur. 
Avant de connaître Jean-Louis Buclain, depuis plus de vingt ans, je barrais, pilotais des canots automobiles, petits voiliers, voire un speedboat dépassant les soixante nœuds et le Coloba, un motor-yacht de 17 M de long, sans jamais la moindre bévue ; bien sûr uniquement dans le bassin méditerranéen! Hors, depuis ce Spirit of Sindbad avec J.L comme skipper, - et aujourd’hui, j’en ris -, votre auteur n’était même plus capable de manœuvrer l' annexe propulsée par son moteur hors-bord de 5 CV. Si ce n’était que ça, mais la moindre personne avec laquelle j’aurais pu entretenir une liaison affective, comme  la pauvre Rosy qui n’a pu monter à bord à la marina de Point-à-Pitre voici un autre exemple de son emprise - je précise que ni lui ni moi ne sommes des homosexuels (enfin je crois !)  -   .

 Depuis une dizaine de jours à Miami, j’avais fait la connaissance d’une certaine Nelly, une sylphide merveilleuse, américaine, sportive, la fille unique d’un riche commerçant New Yorkais  …mais ça je ne l’apprendrai que plus tard et ce n’est certes pas ce qui m’avait attiré vers elle.  Non, c’est sa grâce, une silhouette qui me rappelait Audrey Hepburn…Aussi avant de continuer ce récit, je me permets d’intercaler cette chanson. 


Silhouette, silhouette l’amour survient dès l’instant
Qu’une silhouette te met en fête quand tu t’aperçois qu’un aimant
Te rapproche d’elle, la rend éternelle,
Pourtant juste avant
Tu planais dans le vent

C’est quelque chose
Qu’il faut laisser agir en soi
Comme une pause

Silhouette, silhouette un moment de flou relâchement
L’âme tranquille qui cache l’éveil dirige tes pas vers ta belle ;
Te rapproche d’elle, la rend éternelle,
Pourtant juste avant
Tu planais dans le vent

C’est ce moment-là, sans que tu le veuilles
Il brûle en toi comme un soleil

Silhouette, silhouette réponds à ton cœur tout en fête
N’attends pas, fais le premier pas ; elle te sourira. C’est comme ça
Te rapproche d’elle, la rend éternelle,
Pourtant juste avant
Tu planais dans le vent

Ne pas penser ; va spontanément
N’freine pas l’élan au droit d’aimer


Silhouette, silhouette, même si elle s’en va n’t’en fais pas
D’autres silhouettes, silhouettes passeront bien souvent près de toi
Qui seront plus belles, de plus en plus belles
Jusqu’à ce que la tienne te vienne par le vent
Qui seront plus belles, de plus en plus belles
Belle silhouette



Ainsi une image se fixe en vous et, pour le restant de vos jours, elle s'y ancrera définitivement.
Elle m'avait dit  "- mais donne lui ce bateau, on en achètera un plus grand!"-  Ce qui était bien aussi, elle avait étudié le chant, avait le même âge que moi (46 ans)...Et j'ai eu peur d'être aspiré par l'Amérique,  loin de ma famille en Europe,  mais surtout que Jean-Lou avait lancé l'idée qu'elle se droguait,  ce qui était complètement faux. Et nous lèverons l'ancre pour descendre les Everglades .  Je la vois encore me chercher dans tout Miami et moi je me cachais.  Une femme aussi merveilleuse.  C'est le plus grand regret de ma vie;  plus encore que Rosy et Juive également, une philosophie qui me convenait parfaitement. 

 




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire