samedi 13 avril 2019




Ça s’en va et ça revient…
Hélas que dans ma tête…cette chanson :
 « Un homme c’est naturellement bon ».


C’était un dimanche après-midi ensoleillé de juin 1987.    Assis sur le seuil face au jardin, je gratte quelques accords en arpège sur ma guitare sans recherche particulière pour jouer une quelconque mélodie, quand soudain, sur un Do majeur, cette phrase s’y glisse tout naturellement. 
 « Un homme, c’est naturellement bon »
 Pour enchaîner sur un Sol septième suivi d’un La mineur … Ainsi naquit cette chanson qui rappellera la philosophie d’un Jean-Jacques Rousseau…mais pas seulement lui.  Au « Contrat social », j’avais ma petite idée.   Pour accéder à ce stade ne fallait-il pas penser d’abord à notre façon de nous nourrir?

Je mangeais cru depuis quelques jours au grand désarroi d’Hélène, mon épouse qui, toute perdue de ce fait, espérait peut-être plus d’attention.
« - J’ai besoin d’être prise en charge », me souffla-t-elle.
 Hélas,  absorbé par cette nouvelle mélodie,  ma réponse n'était pas vraiment celle qu'elle espérait: « -  mais écoute ceci, c’est magique ! »  Et je ne pris garde.  Son bon docteur planait déjà dans sa tête.
Je peux dire que c’est à cet instant précis que ma vie a complètement basculé : ma femme, mes enfants, mes affaires, tous mes biens matériels…Oui, je quitterai tout cela …Et bien sûr, j’avais tout faux !

  Oui, le plus important, en 1987, c'était cette chanson.  Tout partait de l'unité du « un », car dès que ce chiffre est dépassé, comme le chantait Georges Brassens dans « Le Pluriel ne vaut rien au genre humain …à plus de quatre…une bande de cons », (oui, et je précise, dans ma chanson, qu’à deux, c’est déjà différent...)  Cependant, c’est en découvrant les théories du physicien Guy-Claude Burger dans son livre : « La Guerre du Cru » où il propose une alimentation naturelle sans jamais de cuisson que l’Homme retrouverait son instinct originel et, partant, sa véritable nature d’être bon.  Le cerveau c’est comme un moteur, il lui faut le carburant adapté, sinon il a des ratés. Mais loin de moi d’aller croire à l’isolement total comme un ermite.  Bien sûr qu’une cohérence sociale est nécessaire !  L’éthique du bien faire se portera d’autant mieux par ce qui est bon d’être, selon le philosophe canadien Charles Taylor que me fait découvrir ce grand sage bouddhiste Matthieu Ricard.  La personne ne peut exister sans l’autre.  « …Ensemble, des hommes c’est beau », la finale de cette chanson. 
Mais…reprenons- la au début :


« Un Homme, c’est naturellement bon ! »
(Avec la guitare de Francis Goya)


Un homme, c’est naturellement bon

Deux hommes c’est déjà différent
À trois commencent les chuchotements
Quatre hommes peuvent devenir inquiétants
Pourtant un homme, c’est naturellement bon
Un homme c’est naturellement bon

Deux hommes, c’est déjà différent
À deux, ils se prennent pour quelqu’un
Ici, commence l’anonymat
Qui fait des autres des forçats
Pourtant un homme, c’est naturellement bon
À deux, c’est déjà différent

À trois commencent les chuchotements
Majorité, minorité !  Vous voilà
Malheur qui transgressera les lois
La force n’est pas dans l’isolement
Un homme seul n’a jamais raison
À trois commencent les chuchotements

Quatre hommes peuvent devenir inquiétants
Le droit exalte les passions
Éclate en combat de mille ans
Ces guerres abattent les sentiments
Ici on tue sans émotion
Des hommes naturellement bons

À cinq, en comptant par milliard*
Cinq milliards d’hommes seuls dans le brouillard
Qui cherchent sans trop bien le savoir
La flamme qui redonnera l’espoir
Qu’un homme c’est naturellement bon
Un homme c’est naturellement bon

Mais quand les fléaux de la terre
Surgissent comme des cris de colère
S’éveillent soudain des hommes nouveaux
Des hommes qui feront ce qu’il faut
Ils redeviennent tous solidaires
Ensemble des hommes c’est beau

* En 1987, nous étions cinq milliards de Sapiens.  

Je suis alors dans un état second, une douce folie sans doute.  De cette illumination, un mois plus tard pendant les vacances, à bord du Coloba amarré à Port-Grimaud, en quelques minutes, sans la moindre hésitation, sans changer ni une note, ni un mot, jaillira « L’Essénienne ».  C'est une route, un itinéraire à suivre comme on aurait pu dire : la Francilienne ou la Nationale 7 qui vous conduit à votre destination : une bonne santé.      Il est question de quelques conseils basés sur le mode de vie des Esséniens, cette tribu juive disparue depuis deux millénaires. Certains supposent qu’ils seraient les premiers chrétiens. 

L’Essénienne

Un clic sur ce lien pour écouter cette chanson
arrangements grâce à Jean-Marie Dorval

Écoutez les amis un instant, j’ai trouvé le chemin éternel,
Que nous soyons de simples mortels, dans l’ensemble nous restons vivants.
Je vous parle au nom du Tout Puissant, l’homme ne peut agir en mesure,
Qu’en chassant cet enfer du dedans.   Pour bien faire il doit être pur.
Que du fond de l’abîme où nous sommes,
On puisse encore y trouver des hommes,
Est la preuve de l’amour infini de Celui qu’on appelle ainsi.

J’ai le remède pour vivre longtemps, suffit d’être dans le mouvement
Manger du frais et du vivant, vous garderez toutes vos dents.
Ce qui permet d’être souriant ; dilate le nez évidemment
Il faut que l’air entre en dedans, et nous aurons l’heur bien portant.

J’évite de cuire les aliments.  Avant de les prendre je les sens.
Je recherche les vrais artisans, le moins possible le tout-venant.
Le lait de vache je le laisse aux veaux
Le sein de maman pour les poupons
Quant à l’alcool et le tabac, faut être fol pour aimer ça

Méditation sans référence, oublie l’ennemi c’est ta puissance.
Esprit tranquille bien au repos, permet d’agir sans confusion.
Vibre dans le vent comme les saisons ; le vrai bonheur est au présent.
Se manifeste alors l’Originel de ton Instinct qui te réveille.
Et tu seras bien dans ta peau, pourras aimer tout comme il faut.
Quant à la terre pour les suivants, vaut mieux mourir sainement.

Rien, ni personne ne pouvait me faire changer d’idée, la chanson primait et il me fallait un homme en permanence à bord du Spirit of Sindbad… à ma place…et cet homme a effectivement pris ma place …de maître à bord.

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