vendredi 9 juillet 2021

 

Un mur s’en va...Un homme s’en vient...

 

Lors de la chute du mur de Berlin, en novembre 1989, cette merveilleuse nouvelle m’inspirera ce titre pour une chanson (qui hélas ne verra jamais le jour).  Pourtant les images qui défilaient alors à la télé m’auraient permis de brosser un tableau assez réaliste.  Les files des vieilles Trabant qui parfois tombaient en panne ; les magasins de jouets, les premiers qui furent envahis et qui ruineront les parents ; et finalement le retour des familles de l’autre côté de ce rideau de fer, où ne subsisteront que ses ruines et son fantôme...et qu’on pouvait déceler dans les yeux des Allemands de l’Est une certaine tristesse, voire de la déception qui me donna l’idée de poursuivre par

Un homme s’en va...un mur revient…

C’est un peu le sentiment qui me reste dans la gorge à chaque nouveau contact qui finit presque toujours par se perdre, vu que chacun est pris par ses priorités essentielles ou, oserais-je le dire - et que je me trompe sûrement -, inutiles.  Mais comment construire alors ?   Je pars du principe que l’on devient quelqu’un à partir de deux.  Sinon on n’est personne.

 

Oui, au troisième couplet de « Un homme  c’est naturellement bon », je le chante qu’un homme seul n’a jamais raison. C’est un petit clin d’œil aux démocraties. A quand des élections, non pour désigner un seul individu en tant que patron ou président (hélas, très souvent un mâle !), mais un couple à l’image parentale où les deux conjoints auraient les mêmes pouvoir l’un vis-à-vis de l’autre et que in fine ressortirait d’autant mieux de leurs concertations cette « quelque part il existe une idée directrice qui préside à la conservation des êtres, selon Claude Bernard » ?

Ce physiologue avait tout de même trouvé que nous, les Vivants, avions quelque chose d’assez sympathique en nous qui nous permettrait d’agir...surtout quand il cite

« L’Art c’est moi, la science c’est nous ».

 

Quant à mon moi, voilà ...et encore et encore...en six couplets :  

 

Un Homme, c’est naturellement bon


(avec la guitare de Francis Goya)


Un homme c’est naturellement bon
Deux hommes c’est déjà différent
À trois commencent les chuchotements
Quatre hommes peuvent devenir inquiétants
Pourtant un homme c’est naturellement bon
Un homme c’est naturellement bon

Deux hommes c’est déjà différent
À deux ils se prennent pour quelqu’un
Ici,  commence l’anonymat
Qui fait des autres des forçats
Pourtant un homme c’est naturellement bon
À deux,  c’est déjà différent

À trois commencent les chuchotements
Majorités,  minorités,  vous voilà !
Malheur qui transgressera les lois
La force n’est pas dans l’isolement
Un homme seul n’a jamais raison
À trois commencent les chuchotements

Quatre hommes peuvent devenir inquiétants
Le droit exalte les passions
Éclate en combat de mille ans
Ces guerres abattent les sentiments
Ici on tue sans émotions
Des hommes naturellement bons

À cinq* en comptant par milliard
Cinq milliards d’hommes seuls dans le brouillard
Qui cherchent sans trop bien le savoir
La flamme qui redonnera l’espoir
Qu’un homme c’est naturellement bon
Un homme c’est naturellement bon


Mais quand les fléaux de la terre
Surgissent comme des cris de colère
S’éveillent soudain des hommes nouveaux
Des hommes qui feront ce qu’il faut
Ils redeviennent tous solidaires

Ensemble des hommes c’est beau ! 



* créée en 1987,  à cette époque nous étions cinq milliards à peupler la planète


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