Les enfants étaient sa priorité:
DR Janusz Korczak.
Né à Varsovie le 22 juillet 1878...mort au camp d'extermination de Treblinka, le 6 août 1942
Puisse cette chanson lui rendre hommage
On observe le monde. C’était il y a plus de trente ans. Léo Ferré et Michel Berger venait de mourir (1993), ainsi que mon contrebassiste et ami Jojo (Joseph Rosenberg**), - notre dernière discussion : les enfants de Bogota, pourchassés par les brigades de la mort au lance-flamme - ; …que Christophe, le petit-ami de ma fille Barbara adolescente, venait de découvrir son père pendu ; …que mon bien cher frère Jean-Luc, sa compagne avait déserté leur maison ; …la souffrance aussi de Sabine, une autre jeune fille, brusquement abandonnée ! Eh oui, certains faits nous marquent parfois plus intensément, qu’il m’arrive alors d’en faire une chanson. Enfin, c'était il y a plus d'un quart de siècle!
Obsolète ??? Pas si sûr !***
Au clavier et arrangement musical : Jean-Marie Dorval
Les Enfants de Bogota*
Léo Ferré est mort / Que reste-t-il encore
Un ami est parti / Qui n’a jamais failli
Sur son parcours d’amour / Laisse la belle du jour
Parti dans la nuit longue / Pour que vive le quelconque
L’oiseau s’est envolé / Quand est tombé le blé
Et déjà le chasseur / Qui attendait son heure
Dépose la faucille / Pour prendre le fusil
Et fait du Paradis / Cette Terre d’incompris
Refrain :
Ô incomprise ! Mais de Saint-Pétersbourg jusqu’à Bogota
Des enfants sans amour se cachent comme des rats
Et de ça je n’en parle pas
Dans l’incertaine récolte / La veuve délaissée
Ce fils en révolte / Ne comprenant toujours pas
Ce père qui perdit foi / Et choisit le trépas
Ô comme agonise / Ce siècle en pleine crise
Ce frère bouleversé / Dans la maison vidée
Recherche un peu d’espoir / Dans les murs sans mémoire
Au moindre calembour / S’illusionne d’amour
Et ne voit pas celle / Qui lui sera fidèle
Refrain 2
Politique en déroute / Que tout le monde redoute
Au siècle du laser / On ne parle que de guerre
On te préfère fêtard / Et tu passes pour fou
Si tu partages tes sous / Avec tes amis clochards
Et toi jeune promise / Dont le rêve se brise
Meurtrie à jamais / Par l’inconscient amant
Tu ne pourras comprendre / Toi qui vécus si tendre
Issue d’une famille / Où régnait l’harmonie
Refrain final
Ô incomprise ! Mais ces cités sont si loin
Et ici dans cette ville
Je me plains, tu te plains comme c’est débile !
Et de ça, on en parle que trop bien.
* Début des années 90, suite au récital que je donnais au château de Bierbais ( dans le Brabant-Wallon) de SAS Stéphanie de Windisch Graetz (petite- fille de l'Archiduchesse rouge et cousine d'Albert II, roi de Belgique; également instigatrice à l'origine des Clinic-Clowns ), la princesse, mon hôtesse, me fit remarquer qu'à Saint-Pétersbourg, - dommages collatéraux au démantèlement de l'URSS, des goulags et des prisons pour mineurs - , des milliers d'enfants sans abris et affamés erraient dans les rues de la cité des tsars. Aussi ce refrain où j'inclus dès lors : des enfants de Saint-Pétersbourg.
**Seul survivant de sa famille du ghetto de Varsovie. d'où il s'échappa à l'âge de quinze ans. Au fond, il avait probablement connu le Dr .Janusz Korczak.
***Le plus beau compliment qu'on puisse me faire :
L’obsolescence n’existe pas dans tes chansons ! Elles sont teintées d’universels !
Merci, cher Professeur!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire