lundi 22 juillet 2024

    Les enfants étaient sa priorité: 

                                DR Janusz Korczak. 

Né à Varsovie le 22 juillet 1878...mort au camp d'extermination de Treblinka, le 6 août 1942

             Puisse  cette chanson lui rendre hommage


On observe le monde.  C’était il y a plus de trente ans. Léo Ferré et Michel Berger venait de mourir (1993), ainsi que mon contrebassiste et ami Jojo (Joseph Rosenberg**), -  notre dernière discussion :  les enfants de Bogota, pourchassés par les brigades de la mort au lance-flamme - ; …que Christophe, le petit-ami de ma fille Barbara adolescente, venait de découvrir son père pendu ; …que mon bien cher frère Jean-Luc, sa compagne avait déserté leur maison ; …la souffrance aussi de Sabine, une autre jeune fille, brusquement abandonnée !  Eh oui, certains faits nous marquent parfois plus intensément, qu’il m’arrive alors d’en faire une chanson.   Enfin, c'était il y a plus d'un quart de siècle!  



Obsolète ??? Pas si sûr !***

Au clavier et arrangement musical : Jean-Marie Dorval

Les Enfants de Bogota*

Léo Ferré est mort / Que reste-t-il encore
Un ami est parti  / Qui n’a jamais failli
Sur son parcours d’amour / Laisse la belle du jour
Parti  dans la nuit longue / Pour que vive le quelconque

L’oiseau s’est envolé / Quand est tombé le blé
Et déjà le chasseur / Qui attendait son heure
Dépose la faucille  / Pour prendre le fusil
Et fait du Paradis / Cette Terre d’incompris

Refrain :
Ô incomprise !  Mais de Saint-Pétersbourg jusqu’à Bogota
Des enfants sans amour  se cachent comme des rats
Et de ça je n’en parle pas

Dans l’incertaine récolte / La veuve délaissée
Ce fils en révolte / Ne comprenant toujours pas
Ce père qui perdit foi / Et choisit le trépas
Ô comme agonise / Ce siècle en pleine crise

Ce frère bouleversé / Dans la maison vidée
Recherche un peu d’espoir / Dans les murs sans mémoire
Au moindre calembour  / S’illusionne d’amour
Et ne voit pas celle  / Qui lui sera fidèle

Refrain 2 
Politique en déroute / Que tout le monde redoute
Au siècle du laser / On ne parle que de guerre
On te préfère fêtard / Et tu passes pour fou
Si tu partages tes sous /  Avec tes amis clochards

Et toi jeune promise / Dont le rêve se brise
Meurtrie à jamais / Par l’inconscient amant
Tu ne pourras comprendre / Toi qui vécus si tendre
Issue d’une famille / Où régnait l’harmonie

Refrain final
Ô incomprise ! Mais ces cités sont si loin
Et ici dans cette ville
Je me plains, tu te plains comme c’est débile !

Et de ça, on en parle que trop bien.  

 Début des années 90, suite au récital que je donnais au château de Bierbais  ( dans le Brabant-Wallon)  de SAS  Stéphanie  de Windisch Graetz (petite- fille de l'Archiduchesse rouge et cousine d'Albert II, roi de Belgique; également instigatrice  à l'origine des Clinic-Clowns ), la princesse, mon hôtesse,  me fit remarquer qu'à Saint-Pétersbourg, -  dommages collatéraux au démantèlement de l'URSS, des goulags et des prisons pour mineurs - ,  des milliers d'enfants  sans abris et affamés  erraient dans les rues de la cité des tsars.  Aussi  ce  refrain  où j'inclus  dès lors : des enfants de Saint-Pétersbourg. 

**Seul survivant de sa famille du ghetto de Varsovie. d'où il s'échappa à  l'âge de  quinze  ans.  Au fond, il avait probablement connu le Dr .Janusz Korczak. 

***Le plus beau compliment qu'on puisse me faire :
 
L’obsolescence n’existe pas dans tes chansons ! Elles sont teintées d’universels !

Merci, cher Professeur!

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