Fin de vie, de projets, d’être avec…
Oui, je m’en fous d’un devenir, d’un progrès, d’une complicité, d’une suite !
J’y avais cru pourtant…apporter ma goutte d’eau, ou plutôt ma goutte d’huile, pour ce rouage des bonnes volontés. Et il y en a. Des intelligences, des génies, des chanceux, des courageux, des travailleurs athlétiques forcenés, des super doués, des nés au bon endroit- au bon moment, des qui s’adaptent, des qui se maintiennent, des mystiques heureux, des reconnus, des ceux qu’on aime, des utiles, des bourrés de talent, des beaux, des philosophes, des savants, des bons, des gentils, des amoureux, des perspicaces, des qui nous amusent, des qui nous font oublier, des qui nous construisent…mais ce n’était pas moi.
Je l’ai dit : j’m’en fous, même de la mort.
Mais pas de Vous,
Qui viens de m’annoncer quelques soucis à ta vessie ; qui décides avec ta compagne d’arrêter de fumer ; que vous hésitiez à passer par le Luxembourg, parce que les cigarettes sont nettement moins chères qu’en France pour passer vos vacances dans le Midi. Ne serait-ce que le prix qui vous ferait stopper ? Non évidemment... puisque vous commencer à en prendre conscience par ce dilemme. Te souviens-tu de cet air de country « Quoi tu fumes encore ! (Qui s’adressait qu’à moi, me regardant face au miroir de la salle de bain, un matin au réveil qui suivait une soirée très enfumée entre amis, alors que quelques jours auparavant, j’avais décidé d’arrêter.) ...Chanson qui se clôturait par :
.../...Et quand tu feras face pour ta dernière grimace
à l’homme en blanc hésitant sur tes poumons puants,
Il cèdera vite le pas au Diable ton trépas,
Qui se frottant les mains ricanera ce refrain :
- « Hé Hé ! Mon enfer prospère
Grâce à tous ces corps, secs comme du bois mort...
C’est mieux que leurs guerres
Pour répandre mon feu ! »
Mais d’après le Bon Dieu,
cette chanson-là risque de faire un tabac !
En tout cas, cela fut bénéfique pour moi. Aussi, de ce fait, pensant à son efficacité, voulant la faire partager parmi les grands fumeurs, j’envoyai d’abord à la Fondation Anticancer, où une éminente et savante voix féminine responsable de la collecte des fonds -- sans doute que seul l’argent puisse régler le problème ? -- me rapporta qu’après la délibération en Comité, ils considérèrent que mes termes étaient trop morbides (mollesse oblige ?), quant au Ministère de la Santé, ils se contentèrent de me remercier sans plus. Enfin, c’était il y a vingt ans, et tu vois, cette chanson n’a toujours pas fait un tabac !
In fine, je m’en contrefous...Mais pas de Vous !
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