Au feu, au feu!
Au feu, au feu, devaient-elles
s’écrier en se précipitant hors de leur abri ! Plus la moindre issue, juste ce flanc encore
à l’abri des flammes ; elles cachaient la paroi sur laquelle elles s’agrippaient
vu leur nombre. Hélas ! Tout
autour, le brasier n’offrait aucune possibilité d’échappatoire.
En fait, il s’agit d’une
grande bûche que je venais de placer dans l’âtre. Vu son volume, une partie ne s’intégrait pas bien
dans cette cheminée ouverte et ressortait légèrement du foyer. Heureusement pour la multitude des fourmis noires
de jardin quasi figées sur la souche qui commençait à s’embraser, et
profitèrent de cette partie, pas encore la proie des flammes.
Oh, les
malheureuses ! Vite sortir ce morceau de bois qui commençait à
brûler. D’abord, je le lâcherai sur le
carrelage, où se répandirent toute la colonie et ensuite, après m’être rassuré qu’il
fût bien éteint, je le posai dans le jardin.
À l’aide d’une ramassette et d’une
brosse - qui provoquera probablement quelques victimes par ce moyen -, mais la majorité
sera sauvée, dont la reine, ses soupirants et sa garde protectrice. Pour les quelques dernières rescapées isolées,
je les coinçais entre deux feuilles fines pour les transporter près de leur
tribu sur la pelouse. Encore ce matin, juste le temps d’apercevoir encore une
des sinistrées sous la patte de ma chienne, la croyant écrasée, mais non, la
petite, un peu groggy, avait décidé de survivre; et sera également
remise au sein de sa communauté.
Et bien mes chers
amis lecteurs, sachez que j’ai mieux dormi cette nuit avec cette satisfaction. Je ne
rallumerai plus de feu. C’est vrai que
hier encore, il faisait relativement frais.
Pas normal en cette période de Pâques et, de plus, en Corse. C’est vrai aussi, qu’un feu de bûches nous réconforte
pour vaincre cette morosité due à l’isolement des contraintes sanitaires
actuellement. Mais, ce petit confort ne
vaut pas qu’une vie, même celle d’une fourmi, soit mise en péril.
Merci
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