jeudi 8 avril 2021

 Ouf négatif ... Mais ça c’est du positif !

 

Je sors du labo de la biologie moléculaire avec sous les yeux leur  rapport :   Ouf, négatif !  C’est fou alors, brusquement vous vous sentez mieux !  En fait, tous les symptômes dont je peinais semblent s’être dissipés. Bien sûr, le toubib la veille, celui qui, sur mes explications au sujet de mes malaises, émit l’hypothèse que cela correspondait à une infection possible par le génome SARS-Cov-2, me fit le prélèvement à l’aide d’un long coton tige dans le nez – ce qui accentue mes angoisses, car il ne s’agit plus de l’inquiétude de l’internaute curieux que je suis, mais des appréhensions bien fondées d’un médecin.   Enfin, il n’y a pas que ce virus après tout, il me délivrera une ordonnance pharmaceutique pour quelques antibiotiques et anti-douleurs.  Ceux-ci, sans doute, au moment où je quittais l’office médicale, agissaient déjà pour me remettre sur pied.  Merci Doc, mes courbatures et migraines sont déjà plus supportables ce matin au réveil ; mais d’apprendre à l’instant que la Covid-19 ne me squatte pas, avait probablement donné les impulsions aux petits soldats hormonaux in corpus pour retrouver mon tonus. Vingt ans de moins d’un coup ! Enfin dans ma tête !  Encore hier, je ressassais mon existence avec ce sentiment d’inanité d’une finitude sans éclat.  Aujourd’hui, ce sera une autre manière de penser.  

Très brièvement aux Infos, j’entends le commentateur au sujet du Procès d’Ankara, suite au putsch raté en juillet 2016, des 337 prévenus, condamnés à des peines de réclusion à perpétuité, qui précise :   car la peine de mort est abolie en Turquie depuis 2002... Je souris en moi-même. 

En fait, j’ignorais que la Turquie avait supprimé la peine de mort. En 2002, à bord de Spirit of Sindbad, près du Venezuela, je ne suis pas très au courant de ce qui se passe dans le monde...Mais en 1999, j’étais à Bruxelles pour des prises de sons en studio, lorsque le leader du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) Abdullah Öcalan fut emprisonné par les Turcs et ensuite condamné à la peine capitale (mise à mort).   Je me rendis directement un matin à la délégation kurde, avenue Louise qui me reçut avec beaucoup de courtoisie, très touché par le CD audio que je leur apportais. Il s’agissait de l’enregistrement sur ma chanson Halabjã* avec mes commentaires en plus que je mêle à la musique  contre la peine de mort ... « qu’un Etat moderne devait montrer l’exemple ».  Ils ont pris mon disque et l’ont directement mis sur leur PC et l’envoyèrent sur Internet.    Ensuite, ils me firent l’honneur de partager un petit-déjeuner à leur table.  Il ne manquait que la caméra de Costa Gavras et Yves Montand   pour filmer la scène parmi ces intellectuels.  J’apprendrai plus tard que la mise à mort d’Öcalan fut commuée par une peine de réclusion à perpétuité.

 Aurais-je été la petite goutte d’eau arrivée juste à temps ?  Pardonnez-moi cette prétention, mais j’en suis convaincu.

*PR.  Le drame du 16 mars 1988 de la ville d’Halabjã où toute la population fut anéantie par les bombes à gaz moutarde lancé par l’armée irakienne sous les ordres de Saddam Hussein...Et quelle honte pour nos Médias de UE !  Elles furent très discrètes sur le sujet...C’est pour cette raison que cette chanson fut créée. 

Il est intéressant de savoir que depuis sa cellule l’ancien leader du PKK aura écrit une dizaine de livres. 

 



Halabjã

Avec la précieuse collaboration  de Francis Goya pour les arrangements

cliquer ici pour écouter cette chanson


Halabjã, Halabjã !
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
De l’au-delà, cinq mille voix
Qui crient très fort : arrêtez ça
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter cette violence ?
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter ces expériences ?

Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre qu’as-tu fait là ?
Ce que tu tues, c’est toi qui meurs
Mais toi cet autre qui crois sans voir
Replonge-toi dans ta mémoire
Revois l’Histoire, y a pas d’erreur
Il y a bien eu Hiroshima

Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre te souviens-tu
De ces « Hitler » brûlant la terre
Les survivants qui en restèrent
Plus forts encore, les dominèrent
De ces ghettos, sûrs d’une mission
Des fils nouveaux firent une nation

Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre qui joues Staline
Te souviens-tu de ce Katine
Combien de bourreaux a-t-il fallu
Pour tirer dans dix-mille nuques
Combien de temps a-t-il fallu
Pour rappeler ces disparus ?


Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?

Ô Halabjã relève toi
De tes souffrances pas de passion
Du génocide pas de vengeance
Montre à ces monstres l'indifférence 
De l'au-delà des millions de voix
Qui crient très fort
Arrêtez-ça 

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