Dernière lettre
à Charlotte, mon ex-épouse.
Merci, mais
pourquoi en recommandé? Encore des frais ! J’ai bien reçu ta lettre où, conformément à nos accords, que tu avais
préalablement également reçue la mienne dans les mêmes propos, concernant nos voitures respectives, de garder
chacun de nous celle dont on a usage (ou
la vendre - ce qui ne sera certes pas mon cas malgré que - et tu avais raison :
fut, et l’est encore aujourd’hui, un gouffre de dépenses qui me ruinent – je tremble
pour le prochain contrôle technique avant le 12 juin …et aussi, que suite à des problèmes d’injecteurs, je suis intoxiqué par des gaz qui m’empoisonnent
et présentent un danger de rouler plus de trente kilomètres , car cela m’asphyxie et donc m’endort au volant
-, enfin je la rentre une fois de plus au garage Meunier ce 29 mai prochain …et serai
certainement sans voiture quelques jours.
Remarque que redevenir piéton ou cycliste n’a jamais fait du mal à personne, bien au contraire et même « et surtout »
quand on est forcé de faire minimum 6 Km
pour la moindre course de provisions ! )
Cependant,
je n’ai pas l’âme d’un pèlerin de
Compostelle pour aller dans le Sud jusque dans l’Algarve et je dois emporter
mes guitares, mon clavier, mes
disques, mon PC et mes baffles, car j’ai l’intention d’installer sur l’oliveraie de Claudine, ma petite sœur, cette propriété baptisée « Miséricorde »
- ça ne pouvait pas être mieux ! - ,
un petit coin que je rêvais d’installer à Lessive avec toi, qui aurais
exposé et moi chanter, un café
philo. Le parlé portugais devrait me
revenir rapidement vu que ce fut ma première langue balbutiée jusqu’à mes cinq ans au Portugal,
qu’alors maman revint en Belgique
avec René mon frère aîné, après l’armistice de la guerre 40-45. Elle s’était séparée
de notre père ( qui reviendra trois ans plus
tard la reconquérir et agrandir la
fratrie à six enfants). Christophe Nihon, l’acquéreur de ta maison et aussi de tout le
complexe des Paraboles, m’autorise à entreposer mes affaires, dont des meubles, dans un des locaux encore inoccupé pour un
certain temps. Ce projet immobilier
prendra quelques années pour se réaliser et cela me laisse un certain délai que j’espère avant de mourir pour classer tout
cela. Il est possible que par
inadvertance des choses que tu espérais reprendre y seraient stockées. Je donnerai la consigne à Christophe que tu
puisses y avoir accès et les récupérer à ta guise.
On en arrive à
la finalité définitive de notre union qui m’avait d’autant plus perturbé par cette
attitude du refus de me voir dont encore
pour ce déménagement du 27 juin prochain, qui me fit perdre toute lucidité, où j’avais, une fois de plus, ce sentiment de
passer pour un être tellement odieux. Cela
s’est vu ces maris brutaux, violeurs et pervers, que des épouses doivent s’enfuir et se
protéger ! De me sentir dans cette catégorie m’avait mis hors de moi, dont tu
as pu t’en rendre compte par mes différents écrits. Je m’en
excuse car ce matin me vient une autre raison. Laisse-moi rêver ! En fait, tu avais peur de succomber à mon charme (comme
d’ailleurs, la dernière fois, quelques jours avant ton départ, que j’ai voulu tendrement t’enlacer un matin
au réveil : « -je ne veux pas tomber dans ce piège ! » Ce n'était pourtant pas suite à une dispute, une tentative de réconciliation, une pantalonnade de connard qui essayait de se faire pardonner! Et c’est vrai que ce charme, ma principale force, j’en aurais usé pour te reconquérir et espérer
te sortir des griffes de la personne qui
t’a si bien accaparée.
Mais adieu
quand-même.
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