Deux mai, presque satisfait suite à mes différents
courriels ciblant quelques groupes ou personnalités du show-business – presque, parce que j’imagine la foison de
quêtes et requêtes vers ce monde médiatique, - - et
satisfait aussi de l’avoir envoyé à la production de Florent Pagny. Claudine, ma sœur, avait aimé l’émission en soirée de Florent
Pagny où le célèbre chanteur estimait qu’il
manquait de paroliers, m’annonça-t-elle, du fond de l’Algarve dans sa propriété « Miséricorde »
parsemée d’oliviers centenaires ; et me conseillait de prendre contact. Non,
je n’avais pas suivi cette émission - comme toutes les autres du même genre, consacrées,
hélas !, non pas à la
chanson, mais de faire de nouvelles stars. Mais la raison est surtout que quand il m’arrive de les regarder, il est
évident que je suis, en tant qu’interprète de mes chansons, à des années lumières de ce que le public
attend, ce qui ne peut que me
démotiver. Cependant je dois reconnaître que pour Florent Pagny, je regrette finalement de ne pas l’avoir vue. Enfin,
et c’est ça la famille, une sœur qui
croit toujours dans son grand frère est certainement le meilleur des
encouragements.
Il y a deux jours qu’inlassablement
je répète « Vivre par de-là les
guerres ». Même si cette
mélodie, calquée sur les célèbres canons de Pachelbel, (suite d’accords) est sortie de ma guitare, je l’avais confié à mon ami Jean-Marie Dorval
pour les arrangements. Ce génial pianiste lui donna un rythme langoureux,
estimant que ces migrants ne pouvaient que marcher lentement.
Il fallait un chanteur à voix
comme un Florent Pagny. Enfin, espérons…c’est toujours pour la bonne cause ! Qui sait,
me répondra-t-on enfin comme un soir
de janvier 1991, un Yves Montand,
qui par téléphone me donna dix minutes de son temps pour m’encourager à
ne pas abandonner.
Vivre par-delà les guerres
Un clic sur ce lien pour écouter la chanson
Arrangement : Jean-Marie Dorval
Vivre et encore vivre par-delà les guerres
Fuir ces zones hostiles où tombent des missiles
La transhumance humaine parcourt mers, monts et plaines
On rêve de terres promises, de villes qui sécurisent
Parfois, ils ne sont que deux et semblent presque heureux
Il soutient sa belle, leur décision est claire
En elle cette semence qui donne tout son sens
Aux besoins de la Terre ; elle porte la vie en elle
Hélas, les sédentaires ont imposé leurs lois,
Bloquent par des frontières, pourtant l’unique voie !
Voilà que la planète finit par perdre la tête,
Enfante la terreur par quelques massacreurs !
Mais enfin se réveillent du fond de la cité
Mille voix et plus encore, regards qui s’émerveillent,
De voir en ces marcheurs, non pas des imposteurs,
Mais des êtres forts. Présente nécessité.
Et pour les mécontents, dont l’esprit statu quo
Les mettrait au ghetto ; de voir d’un mauvais œil
Cette marée de migrants allant vers Norvège
N'est-ce pas un privilège que d'être terre d'accueil ?
À tort ou à raison que les dieux me pardonnent
De perdre mes illusions sur le destin des hommes.
Chacun ses opinions quant aux sorts des nations :
Ces lieux mêlés du sang des bons et des méchants.
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