mercredi 2 mai 2018


Deux mai,  presque satisfait suite à mes différents courriels ciblant quelques groupes ou personnalités du show-business – presque, parce que j’imagine la foison de quêtes et requêtes vers ce monde médiatique, -   - et satisfait aussi de l’avoir envoyé à la production de Florent Pagny.   Claudine,  ma sœur,  avait aimé l’émission en soirée de Florent Pagny où le célèbre chanteur  estimait qu’il manquait de paroliers, m’annonça-t-elle,  du fond de l’Algarve dans sa propriété « Miséricorde » parsemée d’oliviers centenaires ;   et me conseillait de prendre contact.  Non,  je n’avais pas suivi cette émission -  comme toutes les autres du même genre,   consacrées,  hélas !,  non pas à la chanson,  mais  de faire de nouvelles stars.  Mais la raison est surtout  que quand il m’arrive de les regarder,   il est évident que je suis, en tant qu’interprète de mes chansons,  à des années lumières de ce que le public attend,  ce qui ne peut que me démotiver.   Cependant  je dois reconnaître que pour Florent Pagny,  je regrette finalement de ne pas l’avoir vue.  Enfin,  et c’est ça la famille,  une sœur qui croit toujours dans son grand frère est certainement le meilleur des encouragements.  

Il y a deux jours qu’inlassablement je répète  «  Vivre par de-là les guerres ».  Même si cette mélodie,  calquée sur les  célèbres canons de Pachelbel,  (suite  d’accords) est sortie de ma guitare,  je l’avais confié à mon ami Jean-Marie Dorval pour les arrangements.    Ce génial pianiste  lui donna un rythme  langoureux,  estimant que ces migrants ne pouvaient que marcher  lentement.   Il fallait un chanteur à voix comme un Florent Pagny.  Enfin,  espérons…c’est toujours pour la bonne cause !  Qui sait,  me répondra-t-on enfin comme un soir  de janvier 1991, un Yves Montand,  qui par téléphone me donna dix minutes de son temps pour m’encourager à ne pas abandonner.   

Vivre par-delà les guerres

Un clic sur ce lien pour écouter la chanson

Arrangement : Jean-Marie Dorval 



Vivre et encore vivre par-delà les guerres

Fuir ces zones hostiles où tombent des missiles

La transhumance humaine parcourt mers, monts et plaines

On rêve de terres promises, de villes qui sécurisent


Parfois, ils ne sont que deux et semblent presque heureux

Il soutient sa belle, leur décision est claire

En elle cette semence qui donne tout son sens

Aux besoins de la Terre ; elle porte la vie en elle


Hélas, les sédentaires ont imposé leurs lois,

Bloquent par des frontières, pourtant l’unique voie !

Voilà que la planète finit par perdre la tête,

Enfante la terreur par quelques massacreurs !


Mais enfin se réveillent du fond de la cité

Mille voix et plus encore, regards qui s’émerveillent,

De voir en ces marcheurs, non pas des imposteurs,

Mais des êtres forts.  Présente nécessité.


Et pour les mécontents, dont l’esprit statu quo

Les mettrait au ghetto ; de voir d’un mauvais œil

Cette marée de migrants allant vers Norvège

N'est-ce pas un privilège que d'être terre d'accueil ?


À tort ou à raison que les dieux me pardonnent

De perdre mes illusions sur le destin des hommes.

Chacun ses opinions quant aux sorts des nations :

Ces lieux mêlés du sang des bons et des méchants.


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