Dilemme
Entre la colère des hommes et celle de Dieu,
que choisir ?
Une assez horrible pensée vient juste de
m'assaillir - et me voilà prisonnier ! -Comment faire pour l'exorciser de mon
esprit...Oui, comment m'en libérer ? Le plus simple serait
peut-être de remonter à sa source, à l'origine de sa conceptualisation.
Quel est donc ce facteur qui la déclenche, qui me métamorphose moi, mon ego et
tout ce qui peut s'y rapporter, cet homme libre- penseur qui maintenant ne
l'était plus ? J'étais occupé à quoi avant cette prise en otage ?
Ah oui, je me souviens ! Comme tous les dimanches,
Télé matin diffuse des témoignages des grands mouvements spirituels et
philosophiques qui se réfèrent, bien sûr, à l'actualité et au passé. On
peut évidemment appréhender l'avenir aussi, soit pour nous rassurer...ou nous
conseiller à mieux faire ou ne pas faire. Mais, de toute façon, nous les mortels,
même les plus érudits, nous n'avons pas, en tant qu’individu, la faculté de
penser "demain ", disons simplement, psychologiquement, demain n'existe
pas… à ne pas confondre avec l’imagination pour les fictions de certains
visionnaires, tel que Jules Verne et encore, il lui fallût un des précieux
outils du passé : l’écriture, l’évolution des hiéroglyphes qui remontent à
quelques millénaires.
En fait, c’est en suivant la discussion entre
le jeune Rabbin Didier Kassabi et Thierry Lhermitte apparus à l’écran. Leurs propos concernent la grande question au
sujet du « Peut-on ou non pardonner ? » en référence avec
la tragédie de la Shoah que rappel l’acteur - quasi devenu mystique, loin des
rôles légers de ses débuts avec la troupe du Splendide -, jouant
seul sur scène « Les Fleurs de Soleil » dans l’incarnation de son auteur : Simon Wiesenthal
qui est face à un jeune SS sur un lit d’hôpital,
visage complètement caché par des bandages et à l’agonie , ne s’attribuant aucune excuse à
ses actes inhumains, mais demande quand-même pardon à ce rescapé
des camps de concentration des nazis...Et j’ai alors cette horrible réflexion
qui m’interpelle d’un coup :
Au fond, s’il n’y avait pas eu tous ces drames,
de quoi parlerait l’Histoire ...et qu’est-ce qu’on s’ennuierait ! Horrible pensée !
Me voilà donc soumis à la colère des humains
par cette confession qui dès lors me libère car j’espère qu’elle se
diluera jusqu’à disparaître dans l’inconscience
collective ; mais du fait de raisonner, même sur un sujet aussi grave, j’évite
le courroux de l’Éternel.
Est-ce
Avicennes ou Averroès qui avaient cité ce verset du Coran ?
Ceux qui ne raisonne pas encourt la colère de Dieu !
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