Passé, présent...quant au futur, je ne sais pas!
Brel chantait : "Mais je sais que je t'aime encore" pour conclure à tout ce qu'il ne savait pas. Le titre de cette chanson: « Je ne sais pas ».
S’adressait-il à quelqu’un en particulier ? Cela doit surprendre, une telle question! Mais, les poètes usent du "TU" aussi pour s'adresser à Dieu ou au Monde entier. Je ne sais pas ! Enfin, ce que je sais, c’est que cette
chanson me parlait tellement que je l’interprétais assez souvent sur les terrasses du
Midi en ces temps-là...que je n’avais que vingt ans.
La chance de pouvoir m’accompagner à la guitare,
je la dois à deux chanteurs napolitains qui trois ans auparavant, de passage à
Bruxelles (1958), faisaient la manche dans les restaurants dont le Mouton d’or. Ils m’apprirent les accords de base. C’est
fou ces vibrations harmonieuses de six cordes qui vous envahissent alors, et
qui vous pousseront par la suite à chanter du Brassens, du Brel, du Montand, de l’Aznavour,
etc.* ! Et
conquérir le cœur d’une certaine Lydia !
Très vite deux tourtereaux s’évaderont vers le
Sud sur une vieille Harley bleue déclassée de la gendarmerie. Mais gagner des sous comment ? Pourquoi ne ferais-je pas comme ces deux
Napolitains ! Magique ! Je gagnais ma vie en chantant !
Mais que disais-je auparavant ? « Ah oui, que le sort en soit jeté » :
« alea jacta est » ; que je continuerai ce récit qui ne
se résume pas à une simple autobiographie, mais avec mes ressentis suite aux
différentes infos.
-
L’euphorie à nouveau...le droit de s’assoir en
terrasse ! Oui, mais déjà un
bémol : l’annonce d’un nouveau
variant (pas dangereux, paraît-il – mais quand-même !)
-
-
Là, je t’avoue, je ne me suis pas senti trop ému
par cette explosion de joie. Brusquement
comme un Paris libéré ? S’il-nous-plaît,
n’en rajoutons pas trop ! Prudence ! Même des nazis ça peut revenir. Alors des virus, tu penses !
Du pain béni pour les ultra-nationalistes !
Ils sont de retour dans la ruche de
Paris Notre-Dame (un vers de Dollars-Dollars*) –
**Philippe Frank, soliste virtuose et client du Mouton d'or, me donna quelques cours de guitare classique.
Un clic pour écouter la chanson
Dollar !
Dollars !
Dollar! dollars!
Dollar! dollars!
Le Dow Jones monte et descend
Se pourfend en pour cent ;
Fait la pluie le beau temps
Dollar ! dollars
J’avais un rencart
Avec une belle qui n’fume pas
De plus végétarienne
Moi qui mange comme une hyène
Hormis les insectes !
On est plutôt charognard
Quoi c’est infect ?
Mais nous vivons du trépas
Dollar ! Dollars Dollar ! dollars !
Le Dow Jones monte et descend
Se pourfend en pour cent ;
Fait la pluie le beau temps
Dollar ! dollars
Du sang et des cris
Défilent dans mon esprit
Je vois des chevaux qu’on abat
Comme du vulgaire bois
À grands coups de masse
Par des hommes d’autrefois
Qui n’ont rien compris
Que voulez-vous que la bonne y fasse ?
Dollar ! dollars ! Dollar !
dollars !
Le Dow Jones monte et descend
Se pourfend en pour cent ;
Fait la pluie le beau temps
Dollar ! dollars
De la politique de l’autruche
Ressurgissent les extrêmes
Qui « nazisent » les « je
t’aime »
Même si l’Euro les condamne
Ils dansent toujours dans la ruche
Du quartier de Notre dame
Les dollars te vaguent à l’âme
C’est une question de « How much ? »
C’est que du papelard
Soufflerait Gainsbar
Allumant sa gitane
Pour se cacher de ses fans
Mais en réalité cette timidité
Te mène sur le billard
Et j’oubliai la clop
Dans l’dernier « sex-shop »
Plus d’habit de cowboy
Qui me collait à la peau
Mon Smith & Wesson
Jeté dans la Seine
Je partis comme un homme
Aimer Marie-Madeleine
-Quoi tu n’as pas de dollar ?
Me dit-elle au plumard
Hélas ! je n’suis pas Johnny
Et m’exilai tout petit
Et je pris la guitare
En pensant aux dollars
C’est ici que finit cette histoire
Mais ce n’est qu’une histoire de dollars!
Guitare-basse: Alan Booth;
Guitare: Roland Kert;
Piano: Rudy Mynaerts;
Drums: Bob Darch
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