dimanche 23 mai 2021

 

Passé, présent...quant au futur, je ne sais pas!

 

Brel chantait : "Mais je sais que je t'aime encore"  pour conclure à tout ce qu'il ne savait pas.  Le titre de cette chanson: « Je ne sais pas ».

S’adressait-il à quelqu’un en particulier ? Cela doit surprendre, une telle question!  Mais, les  poètes usent du "TU" aussi  pour s'adresser à Dieu ou au Monde entier.   Je ne sais pas !  Enfin, ce que je sais, c’est que cette chanson me parlait tellement que je l’interprétais assez souvent sur les terrasses du Midi en ces temps-là...que je n’avais que vingt ans.

La chance de pouvoir m’accompagner à la guitare, je la dois à deux chanteurs napolitains qui trois ans auparavant, de passage à Bruxelles (1958), faisaient la manche dans les restaurants dont le Mouton d’or.  Ils m’apprirent les accords de base. C’est fou ces vibrations harmonieuses de six cordes qui vous envahissent alors, et qui vous pousseront par la suite à   chanter du Brassens, du Brel, du Montand, de l’Aznavour, etc.* !    Et conquérir le cœur d’une certaine Lydia !

  Très vite deux tourtereaux s’évaderont vers le Sud sur une vieille Harley bleue déclassée de la gendarmerie.  Mais gagner des sous comment ?  Pourquoi ne ferais-je pas comme ces deux Napolitains !  Magique !  Je gagnais ma vie en chantant !   

Mais que disais-je auparavant ?  « Ah oui, que le sort en soit jeté » : « alea jacta est » ; que je continuerai ce récit qui ne se résume pas à une simple autobiographie, mais avec mes ressentis suite aux différentes infos.

-      L’euphorie à nouveau...le droit de s’assoir en terrasse !    Oui, mais déjà un bémol :  l’annonce d’un nouveau variant (pas dangereux, paraît-il – mais quand-même !)  

-       

-      Là, je t’avoue, je ne me suis pas senti trop ému par cette explosion de joie.  Brusquement comme un Paris libéré ?  S’il-nous-plaît, n’en rajoutons pas trop ! Prudence !  Même des nazis ça peut revenir.  Alors des virus, tu penses !  

 -      Encore cette invasion à Ceuta de huit mille candidats émigrants dont un bébé. Le problème reste.  Les économistes nous le rappelleront: toujours une question de fric! 

 Du pain béni pour les ultra-nationalistes !  Ils sont de retour dans la ruche de Paris Notre-Dame (un vers de Dollars-Dollars*) –

 *et bien sûr, Charles Trenet, Guy Béart,  Hugues Auffray  et Gilbert Bécaud..et que guitare**:les Jeux interdits, vieille romance très ancienne,   reprise par Narciso Yepes (à la mode à l'époque pour le film éponyme avec Brigitte Fossey  enfant)

**Philippe Frank, soliste virtuose et client du Mouton d'or,   me donna quelques cours de  guitare classique. 
Un clic pour écouter la chanson

Dollar !  Dollars !

 

Dollar! dollars!   Dollar! dollars!

Le Dow Jones monte et descend

Se pourfend en pour cent ;

Fait la pluie le beau temps

Dollar ! dollars

 

J’avais un rencart

Avec une belle qui n’fume pas

De plus végétarienne

Moi qui mange comme une hyène

Hormis les insectes !

On est plutôt charognard

Quoi c’est infect ?

Mais nous vivons du trépas

 

Dollar ! Dollars Dollar ! dollars !

Le Dow Jones monte et descend

Se pourfend en pour cent ;

Fait la pluie le beau temps

Dollar ! dollars

 

Du sang et des cris

Défilent dans mon esprit

Je vois des chevaux qu’on abat

Comme du vulgaire bois

À grands coups de masse

Par des hommes d’autrefois

Qui n’ont rien compris

Que voulez-vous que la bonne y fasse ?

 

Dollar ! dollars !   Dollar ! dollars !

Le Dow Jones monte et descend

Se pourfend en pour cent ;

Fait la pluie le beau temps

Dollar ! dollars

 

De la politique de l’autruche

Ressurgissent les extrêmes

Qui « nazisent » les « je t’aime »

Même si l’Euro les condamne

Ils dansent toujours dans la ruche

Du quartier de Notre dame

Les dollars te vaguent à l’âme

C’est une question de « How much ? »

 

C’est que du papelard

Soufflerait Gainsbar

Allumant sa gitane

Pour se cacher de ses fans

Mais en réalité cette timidité

Te mène sur le billard

 

Et j’oubliai la clop

Dans l’dernier « sex-shop »

Plus d’habit de cowboy

Qui me collait à la peau

Mon Smith & Wesson

Jeté dans la Seine

Je partis comme un homme

Aimer Marie-Madeleine

 

-Quoi tu n’as pas de dollar ?

Me dit-elle au plumard

Hélas ! je n’suis pas Johnny

Et m’exilai tout petit

Et je pris la guitare

En pensant aux dollars

C’est ici que finit cette histoire

Mais ce n’est qu’une histoire de dollars!

 

Guitare-basse: Alan Booth;

Guitare: Roland Kert;

Piano: Rudy Mynaerts;

Drums:  Bob Darch

 

  


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