samedi 25 octobre 2025

 

Que dire ce dernier samedi d'octobre 2025



Évidemment, le plus facile serait d’allumer la télé ou cliquer sur Google
Pour échapper à l’ennui qui nous ronge dès qu’on ne se sent plus utile
Et laisser la question en suspens : « De pourquoi sommes-nous là ? »
Puisque selon d’éminents philosophes, nous sommes ici pour une raison.
Mais laquelle ? « La preuve par l’âme », de la plume de feu François de Witt,
Apporterait-elle la réponse déjà évoquée chez les anciens Grecs de Platon ?
Bien qu’Aristote émît quelques doutes aux visions du Maître quant à l’au-delà.
Le Néant, d’après lui, règlerait l’hypothétique avenir de notre si précieux esprit :
L’amour platonique en prime…et le Paradis !    Ce que réfuteront les cartésiens
Terre-à-terre, dont certains plus athées clameront : « Après-nous les mouches ! »
Bah, si cela ouvre le débat des religions, qui ne sont pas faites pour les chiens !
-         Encore qu’un St François d’Assise, pour cette idée, soupirerait de cette approche :
« -Plus importants que les bêtes, nous les humains ? » Au nom de Dieu !  Et l’Avant ?
Avant que nous puissions transmettre par l’écriture ce Verbe du Commencement
Qui nous permit de structurer nos pensées, notre Évolution et graver l’Histoire,
Ce qui n’empêchera pas – et serait même un frein -   les sophismes, poussant au désespoir,
Cette humanité aujourd’hui masquée,
Soumise aux nouvelles lois du Marché.  

Petit rappel d’une chanson, écrite à Paris, en 1988.

« Je lève le voile »
(Aujourd’hui, ce serait plutôt :
 Bas les masques)





Arrangements :  Alan Booth

Je suis l’enfant d’un pays franc !

Je lève le voile des idées noires, dissipe ainsi tout le brouillard.
À visage frais et découvert mes yeux regardent la lumière
Perception vraie, action réelle ; sciences nouvelles je m’émerveille !
Ici j’apprends pour entreprendre.   Encore enfant que l’on m’entende.

Dites-moi pourquoi, pourquoi tout ça
Au nom des dogmes, au nom du Droit,
Je vois partout guerres et misères :
C’est plus la Terre, mais un traquenard.
Mon vrai visage n’est pas l’image
Des anciens mages rivalisant.
Je suis l’enfant d’un pays franc
Et serai maître de mon destin.

Je lève le voile des idées noires et suis les voies de l’Univers
Dans cet élan, j’oublie frontières et j’veux comprendre tous les mystères.
Un jour un sage me murmura, qu’il faut des lois et religions
Pour protéger populations, mais sans excès et sans émoi.

Alors dites-moi pourquoi, pourquoi tout ça,
Au nom des dogmes, au nom du Droit,
Je vois partout guerres et misères :
C’est plus la Terre, mais un mouroir
Mon vrai visage n’est pas l’image
Des anciens mages rivalisant.
Je suis l’enfant d’un pays franc
Et serai maître de mon destin.

Je mets le voile pour ne plus voir autour de moi tout ce cafard.
Dis-moi, homme sage, pour cet enfer, n’y-a-t-il donc rien à y faire ?
Petit enfant, ne sois pas triste.  Écoute en toi couler la vie ;
Et trouve en toi l’Originel de ton instinct qui te réveille.

Et comme un rêve, loin des soucis
Au fond des temps, loin dans la nuit,
Je mets le voile sans dévotion sur les tabous et religions 
Mon vrai visage n’est pas l’image des anciens mages rivalisant.

Ce monde nouveau, je veux le faire sans aucun voile, ni de frontière. 

lundi 20 octobre 2025

 

Politico Nox dans le sillage   d'Oceano Nox de Victor Hugo

Quant à ma Finitude de vie de plus en plus proche (83 X un 6 juin, tout de même!)  , ces souvenirs avec une certaine nostalgie :


.../...Mais quand dans l’au-delà débarquera mon âme,
Trouverais-je la réponse à ces lois qui condamnent
Les élans les idées survolant les frontières
Des États languissants qui perturbent la terre


Ces États…Ces États !!!
Et nos décideurs dans tout ça ?

Font-ils bien ou mal? Accabler l’un, faire l’éloge de l’autre. Qui peut le définir ?  D’après Dante, pour définir ce qui est Bien, il faut connaître le Mal ; casse-tête pour nos législateurs.  Quelle est la ligne de conduite idéale ?  Encore qu’en politique, selon Machiavel, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal.  

Me voilà donc pour ce premier réveil aux Bahamas à la recherche de mon bateau, que j’aperçois finalement assez éloigné au milieu du canal.    Pour m’en approcher, je longe la berge sur deux ou trois cents mètres pour être plus ou moins juste en face, bien qu’il soit toujours à plus d’un quart de mille du rivage.   Je m’installe calmement sous un cocotier, quitte à passer la journée, pour contempler à la jumelle le cotre pour la première fois dans son élément : la mer, - plus sur un ber à sec dans un chantier bruyant -.  Là, au milieu de ce qui ressemble à un long fleuve tranquille, le Spirit of Sindbad semble sommeiller.  Instant magique que pouvoir contempler mon beau vaisseau.

 Enfin, il allait me porter vers ces horizons lointains qui me rappellent ce poème de Victor Hugo :

Océano Nox

Oh !  Combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines
Dans ce morne horizon se sont évanouis !

Combien ont disparu, dure et triste fortune
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l’aveugle océan à jamais enfouis !

Combien de patrons morts avec leurs équipages !
L’ouragan de leur vie a pris toutes les pages
Et d’un souffle il a tout dispersé sur les flots !

Nul ne saura leur fin dans l’abîme plongée.
Chaque vague en passant d’un butin s’est chargée ;
L’une a saisi l’esquif, l’autre les matelots !...

…Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
Ô flots, que vous savez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c’est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir quand vous venez vers nous !

Toi, le poète qui sensibilisa ce 19ième Siècle, visionnaire, prophète!
Ta mémoire, ta pensée gravée sur la face sud de la colonne, érigée à ta mémoire, sur la morne plaine de Waterloo, face à la butte surplombée du Lion regardant la France.
Un jour viendra Où Il n'y Aura Plus
d'Autres Champs De Bataille Que
Les Marchés s'Ouvrant Au Commerce
Et Les Esprits s'Ouvrant Aux Idées
(Paris 22 août 1849,  discours au Congrès de la Paix)

Hélas, nous savons, qu’au 20ième Siècle, ce furent des champs de batailles pires encore !         En calquant la cadence et les rimes d’Océano Nox, voici un pamphlet au secours des « Gilets jaunes ».    D’accord, ça n’apportera pas encore la réponse : « du pourquoi la politique est-elle seule à décider de tout ? »  Justement la grande polémique qui ébranle la France tous les samedis depuis trois mois !
 

« On ne résout pas les problèmes avec les modes de pensées qui les ont engendrés », (relativisait Albert Einstein).



Politico-Nox

Oh !  Combien de thèses, combien d’hypothèses
Qui sont parties joyeuses pour qu’on soit plus à l’aise,
Dans ce morne inconscient, se sont endormies !

Combien ont disparu, dans une triste cellule,
Suite à des débats houleux, mais entourés de bulles,
Sous d’aveugles convictions à jamais enfouies !

Combien de lettres mortes avec tant de messages,
L’ouragan des avis a chassé toutes les pages
Et d’un souffle il a tout chamboulé dans le lot !
Nul ne sera assez fin pour comprendre liberté.
Chaque achat, sans merci, obligera à travailler,
L’un pour le crédit, l’autre pour les impôts !...

…Où sont-ils les malins sombrés la nuit dans les bars ?
Suppôts de Satan qui soufflent les bougies de l’espoir,
Dans les bistrots redoutés des maires en courroux,
Vous leur envoyez des policiers armés,
Et c’est ce qui nous fait ces lois désespérées
Qui obligent le peuple à souffrir à genoux.

Oui, trouver un nouveau mode de pensée en politique, me semblerait une bonne idée. Mon souhait ?  Que les décideurs soient des hommes hors du commun, des stoïciens en quelque sorte.  L’instauration des lois ne devrait-elle pas jaillir de cerveaux en symbiose avec la nature, avec tout le règne du vivant, à l’abri de l’influence de la grande Histoire humaine, parsemée d’erreurs.  Sans tomber dans la dictature, il me semble que la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et justice), garante de la démocratie, est loin d’être suffisante si les élus ne sont que le reflet de populations affaiblies à la merci du consumérisme à outrance.  Déjà quant à la question de la façon de nous nourrir, mais aussi, ce que je trouve déplorable et fragilise la position gouvernementale, c’est que l’Opposition est là continuellement à critiquer toutes les décisions prises… et ainsi ne fait qu’accentuer le trouble.  Évidemment, nous l’espérons tous - ce que nous chantent les ténors à la recherche d’électeurs -  nous rêvons d’un Gouvernement attentif au bien-être des citoyens !   Oui je prône pour des décideurs stoïques, atteignant dès lors cette capacité d’éveil qui leur permettraient de prendre les bonnes décisions dans l’intérêt général.

Pour rappel, le stoïcien?   Un sage qui met son comportement en pleine conformité avec l’ordre naturel.

dimanche 19 octobre 2025

     

Budget 2026, en France  

Et comme d'hab... suppression d'emplois???


Le  blues du Drapeau


Le besoin de chaque homme doué de raison
Être et faire avec tous les autres
Solidaire partagé le Grand Œuvre 
De ce gigantesque champs de manœuvre


Mai 1985. Manifestation à Bruxelles contre le plan Val Duchesse qui prévoyait la restriction d'emploi de 3000 enseignants.




Le droit d’être utile ou Le blues du drapeau

Un drapeau m’effleura le visage
Alors que j’étais dans les nuages
Une caresse l’impression d’une présence
Me berça un instant comme un ange

Quand enfin réagirent tous mes sens
Me tournai vers cette chose si étrange
Circonstances liées à l’émotion
Lui donnèrent une toute autre dimension

Circonstances liées à l’émotion
Cent mille êtres suivaient ce drapeau
Revendication des professions
Le droit d’être utile sans prétention

Vision symbolique exaltant les passions
Déployées dans les rues de la capitale
Les bannières ouvrières honorant le travail
Ressemblaient vues de loin à des flambeaux

Quand enfin je levai le regard
Découvris mais trop tard l’étendard
Ce dernier s’éloignait en silence
Réveillant en moi mieux qu’une fanfare

Cette vie oubliée de mon enfance
Me revint comme un souffle de fraîcheur
Ce léger soubresaut de bonheur
Donne envie de lancer mon âme au vent

Le besoin de chaque homme, doué de raison :
Être et faire avec tous les autres 
Solidaire, partager le Grand ‘œuvre

De ce gigantesque champ de manœuvre.

mercredi 15 octobre 2025

                                        .../... Étrange petite planète du monde des affaires

Bien des hommes s’endettent pour le métier de la guerre

Et d’autres font la fête liquidant leurs surplus

Enfin ça réveille l’Histoire évolue.../...

 - D'accord la Paix au Moyen-Orient ...
Mais où va-t-on pouvoir écouler nos missiles?

- T'inquiète pas, on a d'autres clients en vue...


La Valse des missiles

Un clic sur ce lien pour écouter la chanson


Les petites guerres de Babel auraient pu être risibles

Le Coran ou la Bible au fond c’est le même missel

Mais le fanatisme odieux jette de la poudre aux yeux

Comme on ne voit plus rien est-on encore humain ?

Maintenant des missiles se lancent sur des villes

C’est quoi ces missiles qui tombent sur les villes ?

 

Refrain :

La Valse des missiles cadence la ville

Même si c’est à trois temps se compte en mourant (bis)

 

Lorsqu’on se réfère à un parti lié

On perd quelques frères faut-il les tuer ?

Souvent avec grâce on reconnaît l’erreur

On sort de l’impasse en écoutant son cœur

Mais quand on est tenace n’osant perdre la face

Relations de grimaces, bonjour les angoisses !

 

De nobles militaires nous protègent du dehors

Et d’autres en manque de guerres, en dedans font des morts

Menacent qu’ils prolifèrent pour que marche l’exode

Sont surtout solidaires aux usines d’armes qu’ils rodent

Certains de ces travailleurs ont parfois des coups de cœur

Ils déposent le fusil quand de jeunes filles défilent

Refrain B

Et quand valsent les missiles (il) vaut mieux ne pas être une fille

Ça viole en moins de temps qu’une valse à trois temps (bis)

 

Étrange petite planète du monde des affaires

Bien des hommes s’endettent pour le métier de la guerre

Et d’autres font la fête liquidant leurs surplus

Enfin ça réveille l’Histoire évolue

Orgueil, fric et panique sous des airs démocratiques

Mais sont les trois tyrans qui perturbent notre temps

 

Refrain C

La valse des missiles cadence la ville

Et toujours à trois temps pour que comptent les marchands

La valse des missiles cadence la ville

Comptez vite, comptez vite, il ne reste presque plus de temps


lundi 13 octobre 2025

 

« À l’ouest rien de nouveau* » aurais-je pu penser en ce doux après-midi de ce douze octobre à quelques lieues du Pas-de- Calais, plus exactement sur la plage de Sainte-Cécile. Le soleil, le vent et la mer se seraient-ils donné le mot ? Un calme olympien propice pour une balade tranquille en côtoyant les vagues endormies si calmes.  Des couples âgés se promènent la main dans la main avec leur chien ; surprise quand même de voir émerger de l’onde, en cette saison d’automne, une très jolie silhouette qui n’aurait pas déplu à une série de James Bond ; autre surprise, de croiser, comme un rappel à l’ordre souverain, une patrouille policière. Bizarre, comme c’est étrange, s'exclamerait un Louis Jouvet !   On en rencontre parfois, mais assez rarement, plutôt en binôme, où on s’échange en général des saluts courtois ; par contre ici, les quatre gendarmes, marchant lentement en pleine discussion, semblent ignorer ces deux invisibles que nous sommes.    Un peu plus tard et plus loin, nous comprendrons pourquoi ... « Tiens on dirait des migrants », soufflerai je à mon frère.  On venait d’apercevoir une dizaine d’homme assez jeunes aux pas nerveux qui soudain, tout habillé rentreront dans la mer jusqu’à leur poitrine pour rejoindre deux grands canots pneumatiques déjà bien remplis d’individus.  La couleur orange des gilets de sauvetage endossés qui surplombait ne laissait aucun doute.   Nous avions effectivement remarqué ces deux embarcations insolites qui s’approchaient du rivage.   Plus au large une corvette militaire patrouillait sans pouvoir s’approcher évidemment par manque de fond.   Il y avait aussi un avion bimoteur qui tournait en circuit fermés juste au-dessus de nous.   Sujet majeur des enjeux politiques que représentent ces boat people   qui sont ressassés sans arrêt aux infos, on n’y fait plus trop attention, mais d’assister en direct, cela prend une toute autre dimension.

 *Certains se souviendront de ce film tiré du roman d’Erich Maria Remarque.

  Pour rappel, cette complainte :

    Méditerranée, Méditerranée ...Non non non, rien n'a changé!
                               Obsolète dira l'ignare ... Intemporel pensera l'autre... 



                   


La coupe a débordé Lampedusa

 

Méditerranée, Méditerranée

La coupe a débordé à Lampedusa

Est-ce le prélude ou que sonne le glas

À propos du débat entre le Nord le Sud

 

Méditerranée, Méditerranée

Théâtre des conflits depuis tant d’années

Méditerranée, mère de nos cultures

Autrefois si dure envers la négritude

 

Sur les côtes du Nord

Des yachts de milliardaires

S’ennuient dans les ports

Peu de monde à bord

 

Sur les côtes du Sud

Des esquifs en bois rude

S’entassent familles entières

Rêvant d’un mieux être

 

Bateaux de fortune

Combien de naufrages

Avant de faire la Une

Et puis qu’on tourne la page

 

Méditerranée, Méditerranée

La coupe a débordé à Lampedusa

 

Ils se veulent libre vivre dans l’Union

Où tous les hommes ici semblent égaux

On aura beau faire Schengen et frontières

Vivant ou même mort Ils passeront encore

 

Méditerranée, Méditerranée

Comment voulez-vous que notre indifférence

Puisse résister à cette évidence

À Lampedusa...à Lampedusa 

La coupe a débordé à Lampedusa