Juste pour ceux qui aiment lire...
Extrait :
Souvenirs, souvenirs (bien avant la Covid-19 et ses variants)
.../...Oui, la planète rugit dans tous les sens. À Pittsburgh, une synagogue, ce lieu de prières, un fou - un de plus - assassine; un avion "low-cost" de Ryan disparaît en Indonésie; démocraties en péril au Brésil et de plus en plus, grands discours des décideurs: les marchands d'armes assurent quelques milliers d'emplois. Comme toujours on tue pour subsister...ou j'ajouterais, modestement, se fait remarquer (ce qui revient au même), puisqu'on existe qu'aux travers des autres. Dollar-dollar ? Et je me retourne sur mon passé et parfois un souvenir me revient et me fait sourire . Comme certains le disent:
"C'était le bon temps!"
Départ du Dakar ...
Oui surtout
Dollars dollars
Le quarantième (rugissant...?, oui les moteurs aux centaines de CV, (
pas le Parallèle aux continuels cinquante nœuds de vent ...Le Spirit of Sindbad s'y est frotté avec quelques blessures quand-même) du départ dans les déserts en Amérique du Sud. Je ne suis pas sûr que Thierry Sabine aurait vraiment apprécié ces départs outre-Atlantique. C'était magique partant de Paris. Enfin, je suis un nostalgique de mon quatrième Paris-Dakar (1982)! Voici un extrait de mes souvenirs , mais d'abord la chanson... elle rime si bien avec avec Dakar.
Un clic pour écouter la chansonDollar ! Dollars !
Dollar ! dollars ! Dollar ! dollars !
Le Dow Jones monte et descend
Se pourfend en pour cent ;
Fait la pluie le beau temps
Dollar ! dollars
J’avais un rencart
Avec une belle qui n’fume pas
De plus végétarienne
Moi qui mange comme une hyène
Hormis les insectes !
On est plutôt charognard
Quoi c’est infect?
Mais nous vivons du trépas
Dollar ! Dollars Dollar ! dollars !
Le Dow Jones monte et descend
Se pourfend en pour cent ;
Fait la pluie le beau temps
Dollar ! dollars
Du sang et des cris
Défilent dans mon esprit
Je vois des chevaux qu’on abat
Comme du vulgaire bois
À grands coups de masse
Par des hommes d’autrefois
Qui n’ont rien compris
Que voulez-vous que la bonne y fasse ?
Dollar ! dollars ! Dollar ! dollars !
Le Dow Jones monte et descend
Se pourfend en pour cent ;
Fait la pluie le beau temps
Dollar ! dollars
De la politique de l’autruche
Ressurgissent les extrêmes
Qui « nazisent » les « je t’aime »
Même si l’Euro les condamne
Ils dansent toujours dans la ruche
Du quartier de Notre dame
Les dollars te vaguent à l’âme
C’est une question de « How much ? »
C’est que du papelard
Soufflerait Gainsbar
Allumant sa gitane
Pour se cacher de ses fans
Mais en réalité cette timidité
Te mène sur le billard
Et j’oubliai la clop
Dans l’dernier « sex-shop »
Plus d’habit de cowboy
Qui me collait à la peau
Mon Smith & Wesson
Jeté dans la Seine
Je partis comme un homme
Aimer Marie-Madeleine
-Quoi tu n’as pas de dollar ?
Me dit-elle au plumard
Hélas !, je n’suis pas Johnny
Et m’exilai tout petit
Et je pris la guitare
En pensant aux dollars
C’est ici que finit cette histoire
Mais ce n’est qu’une histoire de dollars
Guitare-basse: Alan Booth ;
Guitare : Roland Kert ;
Piano : Rudy Mynaerts ;
Extrait d'une conversation avec mon futur skipper. Nous étions à la recherche d'un bateau pour aller porter secours aux boat people qui fuyaient les Khmers rouges.
1987 à Port Vauban (Antibes)
- Pour traverser le désert, il te faut une bonne Range Rover bien solide, pas une Ferrari qui s’enliserait ou une 2CV trop fragile. D’accord, t’as pas l’intention de gagner une transat, mais il faut tout de même une certaine allure, ne serait-ce que pour t’éloigner d’un cyclone. En général, la météo nous informe, mais si ton bateau est trop lent, les chances de t’en éloigner diminuent fortement.
- Là, je peux te le confirmer, j’ai piloté une Range au 4ième Paris –Dakar en 1982 qui portait le n° 276. C’est vrai, il n’y avait ni Ferrari ni 2CV, bien que celle-ci aurait des chances de passer. J’en ai tiré une terrible leçon de sagesse.
- Comment ça ? Ce ne serait pas plutôt une croisière de luxe pour quelques bourgeois en manque de sensations ?
- On pourrait le voir sous cet angle, mais le peu de ce que j’ai connu de Thierry Sabine, le créateur, ce n’est pas l’impression qu’il m’avait donnée. Il me faisait penser à un prophète des temps modernes. Une sorte de Jésus. Il voulait nous faire partager sa passion du désert.
- La passion qui l’entraînera dans un accident d’hélico, avec le chanteur Daniel Balavoine.
- Oui, l’année passée, 14 janvier 1986, au huitième Paris-Dakar. Ils étaient cinq dans l’appareil qui s’est disloqué en heurtant une dune. Aucun rescapé. On aurait pu penser que ce drame allait mette fin au rallye…, mais non…il a repris de plus belle encore cette année ! Je t’en prédis bien d’autres encore par la suite. C’est devenu une affaire de gros sous : celui des constructeurs de véhicules tout terrain, 4X4, motos, camions ; celui des médias également. Cependant l’esprit qui plane sur les concurrents reste intact : une grande caravane en route, à la rencontre d’autres hommes. À Dakar, ils sont accueillis comme une armée libératrice.
- C’est vrai que libérer quelques Sénégalais de leurs soucis quotidiens par cette distraction de riches, ne peut leur faire que du bien.
- Arrête ! On ne changera pas le monde. Cependant, j’ai eu beaucoup de chance d’arriver. La marche arrière nous avait abandonnés depuis le départ en Algérie - la mauvaise idée d’avoir tracté, en marche arrière, un véhicule couché sur le flanc pour le redresser -, ce qui m’aura quand-même embarrassé au terminus, sur la plage de Tiougoune, près de Dakar, avec la Range qui s’enlisera juste devant les officiels : officiers militaires et gendarmes, en tenue d’apparat.
- Comment as-tu fait pour te dépêtrer ?
- Avec mon plus beau sourire embarrassé, J’ai osé affronter une vingtaine de paires de sourcils froncés, pour leur demander de bien vouloir pousser la Range qui n’avait plus de marche arrière.
- Ils ne devaient pas être très contents dans leurs beaux costumes et leurs chaussures bien lustrées… et… ils l’ont fait?
- C’est vrai que pendant quelques secondes, qui me semblèrent interminables, ils ne réagissaient pas – Je regrettais déjà d’avoir osé formuler cette requête à ces hauts dignitaires, puis très nerveusement, ils sont arrivés tout en bloc comme un seul homme, pour chasser l’intrus, ce 4X4, qui leur gâchait la vue de la parade de tous les participants qui allaient défiler. J’ai pu repartir pour me joindre au défilé, sans me retourner. Je sentais quarante yeux furibonds regardant leurs chaussures un peu moins brillantes, à cause du sable projeté par les roues en me dégageant.
Dollars dollars ! Poseur, oui!
Quand j'en avais, il y eut la jaguar, quand je n'eus plus (1990), il y eut la guitare pour les chanter.
Avec Hélène, mon épouse au Parc de Bruxelles, place Ducale 1986