Comme toute médaille a son revers
Normalement, grâce à la médaille de
bronze qui permit des rencontres intéressantes pendant cette foire
internationale - entre autres le directeur
de Texas Instrument à Biot qui me proposa de lui rendre visite à Sofia-Antipolis
- , ce Phosomètre semblait promu à un avenir prometteur.
Pour reprendre fidèlement l’esprit du
titre de cet ouvrage, j’avais tout faux.
En effet, naïvement, j’avais cru que mon rôle
d’inventeur (ou géniteur), se cantonnait uniquement à ce Salon avec, en prime,
l’interview de France Info et que la suite devait se concrétiser pour la partie
commerciale par Hélène (très femme d’affaires, qui avait repris du poil de la
bête avec son médecin à domicile et de surcroît, je lui avais donné toutes les
actions de mes anciennes sociétés) et, pour la partie scientifique et technique,
par le bon Dr. Michel, de facto, moi,
ne pouvant résister à l’appel du Large
et de la chanson, je
leur remis la mallette dans laquelle étaient glissés, en plus du diplôme « Médaille
de bronze, mes notes avec les
coordonnées des différents contacts (Industriels, fabricants de montre, etc.)…Hélas !, j’ai pu constater lors d’un retour de mes
îles lointaines que ce porte-documents gisait toujours au même endroit, couvert
de poussières près de la cheminée, où je
l’avais déposé deux ans auparavant. Que
pouvais-je dire ? J’étais devenu minoritaire dans ce partenariat
de trois. Le toubib s’était lancé dans
la recherche sur le Sida. Ce Phosomètre était
le moindre de ses soucis. Homme maladivement jaloux, j’ai la faiblesse de croire
qu’il pouvait penser que cette invention risquait de redorer mon blason aux
yeux d’Hélène, en cas de réussite.
Par contre, les restos commencèrent à
vaciller et là non plus je n’avais plus le droit à la parole.
J’avais essayé d’ouvrir les yeux de mon
ex-épouse pour qu’elle comprenne le danger d’être trop à l’écoute de son
nouveau compagnon qui n’avait aucun feeling pour la restauration… Alors, elle
sortait ses griffes. Les manipulateurs
savent comment garder leurs proies … – car on est bien d’accord, il s’agit bien
d’un abus de faiblesse, de l’emprise d’un médecin sur sa patiente qui lui
soufflait de temps en temps : «
- Je sais que tu aimes encore Georges,
mais n’oublie pas qu’avec lui tu risques de mourir !!!» - Moi aussi, je fus victime de ce genre d’envoûtement
: celle d’un marin qui, c’est le cas de le dire, me mènera en bateau jusqu’à la
destruction du navire. Finalement,
quasiment ruiné, j’irai chanter avec la
guitare sur les terrasses de la Côte d’Azur /. .Et, vous l'entendrez dans le premier couplet du « Paumé aventurier », j’avais bien oublié mes
bottes Santiag en quittant Paris.
« /…J’ai
quitté Paris oubliant mes souliers
J’ai très vite compris que je suis un
paumé… / »
Le paumé
Le Paumé aventurier
Trompette et clarinette : Willy Vandewael
Piano : Rudy Meynaert
Guitare: Roland Kert
Drums: Bob Darch
Arrangements et Basse: Alan Booth
Piano : Rudy Meynaert
Guitare: Roland Kert
Drums: Bob Darch
Arrangements et Basse: Alan Booth
Je suis un paumé, j’ai quitté Paris,
Et je suis parti oubliant mes souliers
J’ai très vite compris que je suis un paumé…un paumé
Car figurez-vous que mes pieds trop mous
N’ont pas résisté au premier petit trou
Je suis un paumé, pas un aventurier.
Moi l’aventurier!
Je suis un paumé, pas un aventurier
On me l’avait bien dit
De ne pas quitter Paris
Et moi le bourgeois, d’un timide pas
J’ai emmené ma croix sur le dos de ma foi
En cherchant le bonheur,
J’étais tout en sueur.
Moi l’aventurier!
J’allais bien me nourrir de ciel et d’amour ;
Oubliant l’estomac, plus de problème de foie.
Mais au premier Carrefour,
Je craquai pour des p’tits fours.
Moi l’aventurier !
Je suis un gourmand, pas un aventurier
On me l’avait bien dit
De ne pas quitter Paris
De belles phrases à l’envers, me prenant pour Voltaire
Et c’est en globe-trotters que je fis le tour de la terre
Je n’ai pas eu très peur :
La « Diners » près du cœur.
Moi l’aventurier!
J’ai voulu faire du stop, mais pour lever la main
Il y avait tout qui se bloque. J’ai pris le premier train,
Aidé par un porteur.
J’avais comme des raideurs.
Moi l’aventurier!
Je suis trop bloqué pour être aventurier
On me l’avait bien dit
De ne pas quitter Paris
Prônant la Vérité, rejetant la Société,
Mais c’est mon contrôleur qui me faisait très peur.
Et pour fuir les impôts,
J’étais Marco Polo.
Moi l’aventurier!
Mon peu d’argent au « noir », et mon air de paumé
Ont dû s’apercevoir par des anciens bagnards
Je me suis bien fait avoir par ces aventuriers.
Moi l’aventurier !
Je suis un fauché, pas un aventurier.
On me l’avait bien dit
De ne pas quitter Paris.
Et quand enfin plus rien, n’ayant plus de moyens,
Que j’ai dû chercher simplement à manger,
Il a fallu que j’aille chercher du travail. Aïe aïe aïe!
Et soudain mon cerveau a repris sa fonction.
Je n’ai plus eu besoin de tous ces grands malins.
Pour mener ma vie d’homme, il ne fallait que moi,
Sans d’autres personnes.
La guitare ou banjo, la manche dans les bistrots
Et je rêve ici des filles à Paris
Ici aux Antilles
Moi l’aventurier.