mardi 15 décembre 2020

Une princesse dans ma rue

Télé matin, dans sa chronique culturelle, que je suis habituellement assez sommeillant en prenant mon petit-déjeuner, en espérant toutefois que les Infos pénètrent néanmoins mon inconscient pour des nouvelles... ou réconfortent mes modestes connaissances, cette fois, ce 15 décembre 2020, ma semi-distraction se dissipera d’un coup.  À l’écran apparaît un certain Christophe Chassol, compositeur, assis face à son piano noir dans l’enceinte, désertée de visiteurs suite au confinement, du Musée d’Orsay.   Le chant des oiseaux serait sa passion qu’il reproduit sur les touches du clavier,  et  même que ces petits êtres à plumes réagissent en symbiose simultanément aux notes du musicien.  La magie opérante des infinités d’éléments qui constituent l’énergie vibratoire, la matière, l’esprit et ses créations – ce que les Anciens devinaient déjà, même avant Démocrite, Épicure...et la Télévision, une des preuves les plus évidentes -, oui magie que sont ces rencontres ou souvenirs, ces soubresauts qui frappent l’esprit...et me replonge trente ans en arrière.   En Guadeloupe, isolé, au milieu d’un bois, je me vois m’enregistrant avec la guitare pour une nouvelle chanson « Une jolie princesse dans ma rue » - ce qui avait déclenché ma métamorphose de bourgeois commerçant sédentaire en chansonnier nomade,  voguant d’îles en îles*.  En réécoutant ma bande, je constatai  effectivement que les oiseaux tout autour m’accompagnaient par leurs chants en parfaite harmonie.   Aussi merci cher Christophe Chassol,  de me rappeler ces instants paradisiaques!  

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*Il était une fois une  princesse…

Je ne lis pas  systématiquement toutes les  lettres du Dr Rueff  qui débarquent dans ma messagerie,   pour  ses précieux conseils au sujet de notre santé ;   non pas qu’elles ne soient  pas d’intérêt,  mais, comme il doit le savoir,  ce chevalier de la plume revient régulièrement pour nous  mettre en garde contre nos  agresseurs et, aussi,  du fait que son réseau atteigne  de nouveaux lecteurs.   Merci Docteur pour ce dévouement sans relâche,  que je qualifierais d’apostolique.  Mais ce matin,  soumis une fois de plus à ces forces infinies de l’inconscient qui nous signalent de « faire attention ou vas- y,  regarde,  écoute, lis et agis » votre message concernant le Stress Oxydant,  je ne l’ai pas seulement parcouru,  mais imprimé,   pour l’avoir régulièrement à portée de vue  et je retiens :   

Il s’agit en fait d’un atome ou d’une molécule qui possède un électron « célibataire », ce qui le rend profondément instable. Le radical libre va donc tenter de se stabiliser au détriment d’une molécule voisine. À son tour, celle-ci se transforme en radical libre… et ainsi de suite. Le phénomène se propage en une véritable réaction en chaîne

Je ne peux m’empêcher de faire le lien avec ces ruptures de couples apparemment très unis qui, sans prévenir,  se brisent.  Mon propre divorce en est un exemple de plus qui s’ajoute à cette pandémie sociale et familiale qui laisse bien souvent les enfants sur le carreau.

Pour la petite histoire,  en résumé et sans s’y attarder, voilà :

 Quelques jours avant qu’elle ne disparaisse comme un fantôme (ce qui m’inspira ce nouveau titre « Gosting » en remontant au 7 mars 2018),  Charlotte  me reprochait,  après dix ans de vie commune, mariée qui semblait  heureuse dans notre ménage et bien au courant de qui j’étais,  c’est-à-dire,   un chanteur engagé,  auteur/compositeur et ex-restaurateur, elle la prof d’Art plastique,  que moi, son mari,  ne possédait aucun diplôme*.   Effectivement de ce manque, jusqu’à une certaine époque,  j’en avais souffert  et me sentais complexé…non pas que cela m’empêcha de trouver du boulot,  vu que très jeune,  dès mes 23 ans, je m’étais assumé en tant qu’indépendant ;  et m’étais retrouvé à la tête d’une chaîne de restaurant.    Ce qui m’avait permis une vie bourgeoise très aisée,  digne du train de celle d’un ministre.  Cependant,  à ce stade de ma situation actuelle,  à savoir en tant que personne isolée,  honnêtement,  il serait légitime que mes quelques lecteurs soient agacés,  s’ils ne se posent pas la question « -mais à quoi veut-il en venir ?  À ceux-ci, je tiens à présenter mes humbles excuses et, effectivement, je leur conseille de ne  pas aller plus loin dans mon énoncé.  Pour la minorité des autres, je veux en revenir à ce qui métamorphosa mon existence,  et on en revient à ce resto du cœur des années 1986 – 87;  et ces précieux contacts de mes convives,  que j’en étais revenu à reprendre ma guitare oubliée et de me surprendre à ce besoin plus fort que moi d'écrire des chansons.   Un des éléments déclencheurs fut aussi provoqué par le passage de Stéphanie de Monaco qui,  quelques minutes avant l’Eurovision,   se fit filmer devant la porte de mon restaurant « Le Marenostrum ».     

* D'accord, je n'avais pas de diplôme universitaire, mais je précise tout de même en avoir trois:
1° du Secondaire inférieur avec la mention  : Excellence; 
2° De mes trois années de solfège à l'Académie de musique de Wavre,  avec une bonne moyenne;
3° Délivré au 19ième Salon des Inventions et Techniques nouvelles de Genève en 1991 (Médaille de Bronze pour mon Phosomètre  par le Jury international du département "Médical".-  Gadget sous forme de montre-bracelet pour informer son porteur de son besoin de lumière solaire. La luminothérapie, à l'époque, n'était pas encore entrée dans les mœurs. 





1986, Sandra Kim gagne l'eurovision. L'année suivante le concours se passe à Bruxelles.
1987, trois minutes avant l'événement télévisé, Stéphanie de Monaco se fait filmer devant mon restaurant, le" Marenostrum", petite rue des bouchers, pour sa nouvelle chanson " Fleur du mal"**.
Pour moi ce fut comme un message: "Si une princesse vient chanter devant ma porte, qu'est-ce que j'attendais pour reprendre mes chansons enfouies et ma guitare oubliée ?
Ce fut le déclic, je tournai le dos à la boutique et irai jusqu'à son palais de Monte-Carlo lui présenter cette mélodie et bien d'autres encore. Ma vraie vocation; je crois. Changement de vie totale !

**Les célèbres poèmes de Baudelaire...qui avait  résidé dans l'Impasse Aux Peaux, près de la Grand-Place et tout proche de la Petite rue des Bouchers (Celle-ci jusqu'en 1958  était le quartier  des lesbiennes d'où peut-être un lieu d'inspiration  et ce titre "Fleur du Mal")… Il faut savoir, en vue de l'Expo 58 à Bruxelles, la brigade des mœurs,  fera fermer les bars et cabarets qui constituaient la majorité des commerces de la  rue.  Fin des années cinquante dans cette maison  où  le poète vécut au siècle précédent, je précise,  était-ce le hasard?, au premier étage, un cabaret s'intitulait: "Le Grenier aux chansons". Quelle force mystérieuse avait donc poussé Stéphanie de Monaco?   Une stratégie médiatique ou l'intuition d'une artiste?  

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