vendredi 9 mars 2018



Manipulation ou amour ? 

Lettre à une éventuelle future amie,  


Michelle  - oui je préfère t’appeler par ton prénom,  plutôt que Mimi,  qui me rappelle la douceur de cette chanson des Beatles  « Michelle ».   Je t’écris ce matin tôt,  car  je me sens coupable de t’avoir  influencée vers un choix qui n’est peut-être pas ce que tu avais décidé.
 À ton besoin d’évasion,  avoué dès le début de notre contact sur Messenger…et en totale contradiction avec cette voix de ton propre cœur : « enfuis-toi ! »,  en croyant bien faire,  je t’ai pratiquement  renvoyée à la case départ :  «vers  cet homme,  sous-entendu,  peut-être  lui aussi victime d’un manque d’amour dans son enfance?-
 À mon corps défendant,  ce raisonnement m’est venu à l’esprit, suite à ton aveu  de croire toujours aimer cet homme qui t’avait martyrisée, comme ton père, et  de ton désespoir aussi d’abandonner ta dizaine de chevaux andalous  soignés avec tant d’amour.  - Très belles ces photos  de tes filles et toi-même pour la parade ! -   je t’ai renvoyée vers ton bourreau comme tu me le décris :  ce concubin, propriétaire et patron qui ne veut pas donner ton C4,  après dix années de service qui t’ont épuisée.

 Sur la photo avec ton cheval  tu sembles presque t’excuser d’avoir teint tes cheveux en noir,  je  te sens tendue.     Est-ce bien toi ?  Soudain m’est  venu  cette  intuition : serais-tu sous emprise ?  Bien sûr,  je peux me tromper,  mais as-tu entendu parler du Syndrome de Stockholm : la victime qui tombe amoureuse de son geôlier ? 

Mais finalement,  je me pose cette question : nous les hommes,  ne serions nous pas tous des manipulateurs en puissance ?  Ne faut-il pas du courage aux femmes pour accepter l’approche de ces géniteurs qui ne pensent -  même inconsciemment - qu’à vous féconder?  Est-ce que mes chansons ne cacheraient pas un stratagème pour conquérir et assurer ma dominance sur la silhouette aperçue à la croisée des chemins,  cet éphémère instant des illusions où l’on s’envole sans retenue ?  La seule et unique lettre de Charlotte, après sa fuite, m’accusait de l’avoir manipulée pendant les dix ans de notre vie commune.    Je m’incline….je ne sais plus et me console encore par cette chanson…en espérant qu’elle ne soit pas une manœuvre de manipulation.




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