mardi 2 janvier 2024

 

Oui cette nuit, deuxième jour de l'année nouvelle,  je songeais à ce poète wallon disparu. J'ai  eu ce privilège:   Marcel Ginion de son vivant, m'avait  considéré comme   ami. 

 Pourquoi cette nuit, une telle pensée pour ce tout dernier enregistrement,  qui clôturera en 2017 ma carrière de pseudo  auteur/ compositeur/interprète, avec juste ma guitare et la contrebasse de Françoise Massot ?   

  Mystère sans doute de l'alchimie des esprits! 

 Ce champ endormi au crépuscule d'une vie,   qu'il faut parfois labourer...Surtout  en cette période festive... 

 Et comme disait Lavoisier: "Rien ne se perd"!  


Hommage à Marcel Ginion,

Oui, au nom des démocraties, face à la botte nazie,  il y aura  80 ans, en 1944,  eut lieu ce débarquement en Normandie... et ce  poète wallon avait écrit:


Françoise Massot à la contrebasse


Il ne faut plus qu’on meure


Avec cette promesse que je lui fis du temps de son vivant : 

«  - Oui  je mettrai ce poème en musique ! » 

À l'appel du poète qui me confia ses vers
M'est venu cette complainte pour chanter sa prière

E min                   /   descente par ½ ton
Il ne faut plus qu’on meure dans l’éclair des orages
A min                   /                   / A min       / B
Mais que les fusils pleurent sous le sable des plages

C                                 / B                               /  E
Il ne faut plus qu’on prie dans la saison d’enfer
C                                 / B                               /  E
Pour les noyés pendus aux pierres des falaises
C                                 / B                               /  E
Que des galets charrient sur un tapis de glaise
C                                 / B                               /  E
Pareils aux bêtes mortes du cirque de la mer

Il ne faut plus vieillir dans la désespérance
Comme les vieux de Brel avec leurs doigts bossus.
Sous le pont des clochards écoute la romance
Du musicien aveugle semblable à un Jésus.

Au brasier du soleil choisis le temps des roses
Demande à l’arc-en-ciel le juste prix des choses.
Alors flambe ta vie comme on flambe l’amour
Mais efface les jours du cadran des folies.


Et que ta chair s’embrase aux blues et aux tangos
Des nuits blanches du jazz dans le chant des saxos.
L’oriflamme d’espoir habille la prêtresse
D’un éclat de tendresse échappé d’un miroir.

Majestueuse et belle dans son habit sacré
Tu verras son pouvoir sur l’encens des prières
Tu verras son sourire au bar des vanités
Tu la verras pleurer en fermant tes paupières.

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