dimanche 11 juillet 2021

 

Révélation ou quoi ?

 

Un homme seul n’a jamais raison...Aussi ce vers solidaire – rime oblige -, le quatrième des autres du troisième couplet de ma complainte « Un homme, c’est naturellement bon » et m’apporte ainsi ce sentiment de résilience face à nos démocraties en péril.   Disons-le...une certaine prise de conscience de leur finitude !  Cependant, en y ajoutant également ce fameux principe d’incertitude de Heisenberg, je vous rassure tout de suite, vu ma solitude, ne pas avoir spécialement raison.  Voilà mes chers avertis que dès lors vous en valez plus (puisque qu’un homme averti en vaut deux).  Fort de ce double esprit critique, votre arbitrage sera d’autant plus souverain d’admettre ou de rejeter le flash qui m’est venu ce matin au saut du lit, ce jour de repos du Créateur. Le fameux signe de Croix de la main, effleurant le front, le nombril puis les épaules, accompagné du « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Amen » ...Et la Mère et la Fille où se situent-elles dans cette piété si profonde ?  Remettons les choses dans l’ordre, svp, pour les générations futures.  Comme la science, la religion aussi se doit d’évoluer.  Les deux millénaires patriarcaux ont fait leur temps.   Je suggère (idée de Dieu sait où) : « Au nom de la Mère, du Père, des Enfants et ainsi soit l’Esprit »...Ce dernier serait enfin l’aboutissement, la résultante si vous voulez du psychisme social, dont la famille constitue la base pour une nouvelle ère de l’humanité.

Amen

Pour la petite histoire d’une chanson,

Il y a plus de trente ans, j’étais effaré d’apprendre qu’à Bogota des enfants sans amour se cachaient comme des rats ; j’étais témoin d’une Sabrine de dix-huit ans, pleurant son amour perdu (c’est son anniversaire aujourd’hui … elle fut la muse de la chanson qui suit ...ainsi qu’un certain Christophe du même âge qui trouva son père pendu …  et un frère dont sa compagne venait de le quitter.

Mais, aujourd’hui, je reste, comme la plupart d’entre nous, encore consterné et impuissant comme l’UE et ses Etats membres dont l’un, l’archipel de Malte qui oblige le certificat de vaccination pour nous permettre de visiter ses sites historiques (à quand les autres qui suivront sûrement ? Oui, je l’avoue : pas question de me faire injecter quoi que ce soit dans mon corps apparemment sain), oui consterné par ces camps de Migrants, tels que Moria sur l’île de Lesbos en Grèce ; et que pour la question du climat, le mécanisme politique de la Planète entière ne semble toujours pas très adapté pour y remédier, trop absorbé sans doute par ces Variants et son système capitaliste.

Oui, on a raison de nous plaindre de notre impuissance !   


On observe le monde.  C’était il y a plus de vingt-cinq ans. Léo Ferré et Michel Berger venait de mourir (1993), ainsi que mon contrebassiste et ami Jojo, -  notre dernière discussion :  les enfants de Bogota, pourchassés par les brigades de la mort au lance-flamme - ; …que Christophe, le petit-ami de ma fille Barbara adolescente, venait de découvrir son père pendu ; …que mon bien cher frère Jean-Luc, sa compagne avait déserté leur maison ; …la souffrance aussi de Sabrine, une autre jeune fille, brusquement abandonnée !  Eh oui, certains faits nous marquent parfois plus intensément, qu’il m’arrive alors d’en faire une chanson.   Enfin, c'était il y a vingt-cinq ans.  Aujourd'hui, l'urgence c'est la planète tout entière avec sa biodiversité qui disparaît.  Ce qui, hélas!, ne semble pas la préoccupation prioritaire des décideurs.  La honte! 


Obsolète ??? Pas si sûr !

Les Enfants de Bogota

Léo Ferré est mort / Que reste-t-il encore
Un ami est parti  / Qui n’a jamais failli
Sur son parcours d’amour / Laisse la belle du jour
Parti  dans la nuit longue / Pour que vive le quelconque

L’oiseau s’est envolé / Quand est tombé le blé
Et déjà le chasseur / Qui attendait son heure
Dépose la faucille  / Pour prendre le fusil
Et fait du Paradis / Cette terre d’incompris

Refrain :
Ô incomprise !  Mais de Saint-Pétersbourg jusqu’à Bogota
Des enfants sans amour  se cachent comme des rats
Et de ça je n’en parle pas

Dans l’incertaine récolte / La veuve délaissée
Ce fils en révolte / Ne comprenant toujours pas
Ce père qui perdit foi / Et choisit le trépas
Ô comme agonise / Ce siècle en pleine crise

Ce frère bouleversé / Dans la maison vidée
Recherche un peu d’espoir / Dans les murs sans mémoire
Au moindre calembour  / S’illusionne d’amour
Et ne voit pas celle  / Qui lui sera fidèle

Refrain 2 
Politique en déroute / Que tout le monde redoute
Au siècle du laser / On ne parle que de guerre
On te préfère fêtard / Et tu passes pour fou
Si tu partages tes sous /  Avec tes amis clochards

Et toi jeune promise / Dont le rêve se brise
Meurtrie à jamais / Par l’inconscient amant
Tu ne pourras comprendre / Toi qui vécus si tendre
Issue d’une famille / Où régnait l’harmonie
Refrain final
Ô incomprise ! Mais ces cités sont si loin
Et ici dans cette ville
Je me plains, tu te plains comme c’est débile !

Et de ça, on en parle que trop bien.    

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