mercredi 21 septembre 2022

Contrat du diable

 


Hier soir sur Arte un documentaire concernant la chrysotile d’amiante.  Bigre, une fois de plus mon impartialité en prend un coup !   On a beau savoir, on a beau constater les facteurs délétères, richesse des nations (pour reprendre les mots d’Adam Smith) oblige sans doute, pour acquérir de plus en plus de commodité et de jouissance conformes aux lois du marché exponentielle dans lequel on essaye à tout prix d’y inclure ici* notre bonheur (« illusoire »), nœud gordien assurément, à trancher au plus vite en chanson dans mon cas.  Ce cri, je l’avais poussé il y a plus de trente ans, lors d’une rencontre avec un éditeur qui proposait ses services moyennant que, hormis les cinquante pour cent qu’il allait s’octroyer des revenus éventuels de mes complaintes – ce qui je l’apprendrai plus tard est l’usage dans cette profession, et au fond ne me dérangeait pas trop – mais qu’il aurait alors un droit de regard sur mes propres textes, là, il n’en était pas question...Ma réponse fut cette chanson.

 

Le Contrat du Diable

Les « Copains d’abord » sont déjà morts

Tu n’as de contrat qu’avec ta foi

Pas celle du Diable, même s’il s’assoit à ta table

 

S’il y a un contrat, c’est déjà Satan

Qui te jette dans l’effroi, qui te suce ton sang

S’empare de ton âme. Écoute mon refrain

Éteins cette flamme que tu suis comme un chien

 

Des chevaux qu’on abat comme du vulgaire bois

À l’aide de masses ! Que malgré tous ces cris

Il n’y a rien qui se passe.  Pourquoi ce défi

De ces hommes d’autrefois qui n’ont rien compris ?

 

Pourquoi gagner ta vie en tuant d’autres vies

C’est la branche que tu scies, on va tous tomber

D’ailleurs, elle aussi mérite la vie

Dieu l’a créée pour t’y accrocher

 

Si tu veux jouer l’autre, tu rentres dans l’antre

De « lego » profitable, pas pour toi, pour le Diable

Et va boire ton whisky ; acheter tes « cibiches »

Retourne dans ton lit.  Moi je vais voir courir les biches

 

Le « Contrat du Diable », c’est aussi ces mères**

Parce qu’elles t’ont donné la vie, te pousse à l’agonie

Tu dois être père et suivre ta voie

Celle qui dit bats-toi, mais, rien qu’avec toi

 

Si on te force maintenant à signer un contrat

C’est qu’en face de toi, ils ne sont pas très confiants

Ils te prennent pour un sot qui ne fera pas de vieux os

Tu rentres dans le lot des petits boulots


Les fanas du contrat je vous dis non cette fois

Pour votre baptême, merci le stratagème

Le Paradis, le fric, je préfère mes folies

Et que mon air diabolique puisse apporter la vie


  

Tes parents ou copains, si ils t'aiment bien

Ne voudront jamais te lier les mains

Pour eux le « D’abord », c’est que tu sois fort

Quant à leurs problèmes, ils te diront eux-mêmes :

 

Les « Copains d’abord » sont déjà morts

Mais c’est pourtant eux qui t’envoient des Cieux*** :

Cette force redoutable.  Ils sont toujours là, à ta table.

 

*les pays riches dans lesquels nous résidons et profitons (souvent au détriment d’autres régions du monde).  

**En pleine création de cette chanson, ma mère était agacée pendant qu’inlassablement je me la répétais...Du coup dans mon propre énervement, ce couplet.  Ou sinon jamais elle ne m’avait imposé ses propres vues sur ma destinée, ce qui n’est pas toujours le cas de certaines mères très envahissantes.

*** Hommage à Yves Montand qui m’avait encouragé à ne jamais abandonner

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