lundi 20 octobre 2025

 

Politico Nox dans le sillage   d'Oceano Nox de Victor Hugo

Quant à ma Finitude de vie de plus en plus proche (83 X un 6 juin, tout de même!)  , ces souvenirs avec une certaine nostalgie :


.../...Mais quand dans l’au-delà débarquera mon âme,
Trouverais-je la réponse à ces lois qui condamnent
Les élans les idées survolant les frontières
Des États languissants qui perturbent la terre


Ces États…Ces États !!!
Et nos décideurs dans tout ça ?

Font-ils bien ou mal? Accabler l’un, faire l’éloge de l’autre. Qui peut le définir ?  D’après Dante, pour définir ce qui est Bien, il faut connaître le Mal ; casse-tête pour nos législateurs.  Quelle est la ligne de conduite idéale ?  Encore qu’en politique, selon Machiavel, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal.  

Me voilà donc pour ce premier réveil aux Bahamas à la recherche de mon bateau, que j’aperçois finalement assez éloigné au milieu du canal.    Pour m’en approcher, je longe la berge sur deux ou trois cents mètres pour être plus ou moins juste en face, bien qu’il soit toujours à plus d’un quart de mille du rivage.   Je m’installe calmement sous un cocotier, quitte à passer la journée, pour contempler à la jumelle le cotre pour la première fois dans son élément : la mer, - plus sur un ber à sec dans un chantier bruyant -.  Là, au milieu de ce qui ressemble à un long fleuve tranquille, le Spirit of Sindbad semble sommeiller.  Instant magique que pouvoir contempler mon beau vaisseau.

 Enfin, il allait me porter vers ces horizons lointains qui me rappellent ce poème de Victor Hugo :

Océano Nox

Oh !  Combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines
Dans ce morne horizon se sont évanouis !

Combien ont disparu, dure et triste fortune
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l’aveugle océan à jamais enfouis !

Combien de patrons morts avec leurs équipages !
L’ouragan de leur vie a pris toutes les pages
Et d’un souffle il a tout dispersé sur les flots !

Nul ne saura leur fin dans l’abîme plongée.
Chaque vague en passant d’un butin s’est chargée ;
L’une a saisi l’esquif, l’autre les matelots !...

…Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
Ô flots, que vous savez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c’est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir quand vous venez vers nous !

Toi, le poète qui sensibilisa ce 19ième Siècle, visionnaire, prophète!
Ta mémoire, ta pensée gravée sur la face sud de la colonne, érigée à ta mémoire, sur la morne plaine de Waterloo, face à la butte surplombée du Lion regardant la France.
Un jour viendra Où Il n'y Aura Plus
d'Autres Champs De Bataille Que
Les Marchés s'Ouvrant Au Commerce
Et Les Esprits s'Ouvrant Aux Idées
(Paris 22 août 1849,  discours au Congrès de la Paix)

Hélas, nous savons, qu’au 20ième Siècle, ce furent des champs de batailles pires encore !         En calquant la cadence et les rimes d’Océano Nox, voici un pamphlet au secours des « Gilets jaunes ».    D’accord, ça n’apportera pas encore la réponse : « du pourquoi la politique est-elle seule à décider de tout ? »  Justement la grande polémique qui ébranle la France tous les samedis depuis trois mois !
 

« On ne résout pas les problèmes avec les modes de pensées qui les ont engendrés », (relativisait Albert Einstein).



Politico-Nox

Oh !  Combien de thèses, combien d’hypothèses
Qui sont parties joyeuses pour qu’on soit plus à l’aise,
Dans ce morne inconscient, se sont endormies !

Combien ont disparu, dans une triste cellule,
Suite à des débats houleux, mais entourés de bulles,
Sous d’aveugles convictions à jamais enfouies !

Combien de lettres mortes avec tant de messages,
L’ouragan des avis a chassé toutes les pages
Et d’un souffle il a tout chamboulé dans le lot !
Nul ne sera assez fin pour comprendre liberté.
Chaque achat, sans merci, obligera à travailler,
L’un pour le crédit, l’autre pour les impôts !...

…Où sont-ils les malins sombrés la nuit dans les bars ?
Suppôts de Satan qui soufflent les bougies de l’espoir,
Dans les bistrots redoutés des maires en courroux,
Vous leur envoyez des policiers armés,
Et c’est ce qui nous fait ces lois désespérées
Qui obligent le peuple à souffrir à genoux.

Oui, trouver un nouveau mode de pensée en politique, me semblerait une bonne idée. Mon souhait ?  Que les décideurs soient des hommes hors du commun, des stoïciens en quelque sorte.  L’instauration des lois ne devrait-elle pas jaillir de cerveaux en symbiose avec la nature, avec tout le règne du vivant, à l’abri de l’influence de la grande Histoire humaine, parsemée d’erreurs.  Sans tomber dans la dictature, il me semble que la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et justice), garante de la démocratie, est loin d’être suffisante si les élus ne sont que le reflet de populations affaiblies à la merci du consumérisme à outrance.  Déjà quant à la question de la façon de nous nourrir, mais aussi, ce que je trouve déplorable et fragilise la position gouvernementale, c’est que l’Opposition est là continuellement à critiquer toutes les décisions prises… et ainsi ne fait qu’accentuer le trouble.  Évidemment, nous l’espérons tous - ce que nous chantent les ténors à la recherche d’électeurs -  nous rêvons d’un Gouvernement attentif au bien-être des citoyens !   Oui je prône pour des décideurs stoïques, atteignant dès lors cette capacité d’éveil qui leur permettraient de prendre les bonnes décisions dans l’intérêt général.

Pour rappel, le stoïcien?   Un sage qui met son comportement en pleine conformité avec l’ordre naturel.

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