dimanche 26 mai 2019

Oh ! Ville !

Ce 26 mai  2019

Aux urnes citoyens! 

Et n'oubliez pas que les États passent, que les villes restent! 



Prière métropolitaine

Sommes-nous tes enfants ou de simples esclaves
Obéissants, nous rendant aux urnes, ces enclaves
À l’abris des regards de nos frères et de leurs idées
L’isoloir contraignant serait-il symbole de liberté ?

Je te chante cette prière « Ô ville » :




Il y a un demi-siècle, vers mes vingt ans, qu’elle est née, mais il me manquait une rime qui me vint d’un coup lors de la catastrophe de Tchernobyl en 1986.  


Ô ville!






Cliquez sur ce lien pour écouter cette chanson

Arrangements: Jean-Marie Dorval


Ô ville !

Dans une ville de fracas, où les chantiers battent
Le rythme des vies qui viennent, ou qui partent
Sous ce ciel enfumé que percent des sirènes
D’ambulances folles, d’ambulances trop pleines.
Pour faire face aux buildings, les petits toits des logis
Veulent tenir bon, mais craquent sans oraison.
Refrain :
La ville se transforme et nous transforme
La ville change son cœur de pierre
La ville voudrait devenir énorme
La ville s’écoule vers une autre ère.

Dans cette ville de fracas, qui trop tôt nous réveille,
On n’a plus besoin de réveille-matin :
Des grues gigantesques nous tirent du sommeil
Et nous lâchent pêle-mêle aux ingrats lendemains.
Les bosses et les fosses, que l’on côtoie,
Ressemblent à des tombes ; il ne manque que les croix.

Dans cette ville de fracas de travail éternel,
L’orgueil va bon train dans ces tours de Babel.
On y chasse la nature à grands coups de pioches.
On y chasse la vertu à grands coups dans les gosses.
On y prend son parti, se croyant libéré;
Mais la pleine liberté, c’est surtout d’être entier!

Les besoins de la ville, non contente des hommes,
Pour jouer au Soleil s’en est prise à l’atome :
Cette ville de lumière nucléaire débile,
N’a-t-elle rien compris après Tchernobyl ?
C’est aussi dans cette ville, au service de Caïn,
Que l’on dit à Dieu : « Non !  Retourne d’où Tu viens ! »

Ô ville !  Cité d’autrefois, quelle que soit ta culture,
Les rires d’enfants résonnaient dans l’air pur.
Ô ville !  Toi qui servais la vie et protégeais nos filles
Déterminais si bien la tâche et le maintien ;
Délimitais tes droits à de simples murailles,
Ton cœur avec le nôtre, battait dans tes entrailles.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire