mercredi 4 avril 2018


Ah,  le Château de Kafka !


N’exagérions rien !  Hier j’avais  rappelé cette anecdote de la princesse  qui se fait filmer juste devant ma porte du Marenostrum,  et que cela déclencha cette nouvelle orientation «  je tournai le dos à la boutique » ,  reprenant ma guitare oubliée depuis près de quinze ans,  pour renouer des liens avec ce que j’affectionnais plus  particulièrement,  à savoir : la chanson.  Effectivement,  et encore plus loin,  un quart de siècle auparavant,  à moins de mes vingt ans,  j’ai eu ce moment d’ivresse de gagner ma vie en chantant sur les terrasses des restaurants de la Côte d’Azur en période des vacances d’été.  Pourquoi cette voie qui s’offrait,  justement à l’époque de cette nouvelle génération de jeunes chanteurs : Johnny Halliday,  Jacques Dutronc,  Richard Antony,  Paul Anka etc.,  ne me suis-je pas précipité vers ces entreprises en plein essor  qu’étaient  les maisons de disques,  surtout pour les 45 T vinyles et le microsillon?    La raison est simple,  on ne peut pas vraiment y croire quand on n’est pas de ce milieu… et,  puis il y a ce restaurant du paternel.  Mon père a besoin d’aide,  surtout que sa femme,  notre mère l’avait quitté pour en ouvrir un autre,  et que moi-même très rapidement,  je me suis mis à ouvrir mes propres restaurants qui furent un franc succès… qui me permirent de n’avoir  rien à envier avec le train de vie des stars.  Oui,  j’ai piloté ma Ferrari, barré mon yacht, la vie de château,  des domestiques,  les suites dans les palaces de la Côte d’Azur où négligemment je tendais la clé de la Rolls au voiturier!  Mea culpa ,  mea culpa chers lecteurs pour ce prétentieux !   Même si mon côté créateur me consolait par ces plus ou moins soixantaine d’ouvertures de resto-brasseries- bars-dancing-cabarets et cette satisfaction d’employer de nombreux collaborateurs reconnaissants,  je n’y retrouverai pas ce moment d’ivresse que m’avait procuré le fait de chanter dans le Midi en faisant la manche.  Mais,  non,  Stéphanie de Monaco,  qu’on ne s’imagine surtout pas,  ne m’avait certainement pas influencé à reprendre la guitare – d’ailleurs,  comme je le chante « Et moi,  comme d’habitude, partout nulle part,  ailleurs* je n’ai pas pu rejoindre ce bonheur… » (*normal,  je passais d’un resto à l’autre continuellement !)   ,  lors de son passage  devant ma porte où elle se fit filmer,  votre narrateur était avec sa petite famille en visite à Ostende chez la belle-mère,  quand on lui annonça par téléphone    que la deuxième fille du Prince Rainier passait à la télé en chantant devant la façade du Marenostrum,  qui prouve qu’il n’y eut  jamais le moindre contact… sauf un courrier  assez banal émanant de la secrétaire du Palais monégasque qui me remercia pour l’album CD incluant  le titre « S.A.S», que j’avais déposé au Palais …et que la Police monégasque me retint pendant plus de deux heures  pour un interrogatoire avec mes empreintes digitales,  photos,  comme si j’étais un terroriste suspect !!!  J’avais loué le courage de cette princesse par une chanson et on me faisait comprendre de ne surtout pas m’y frotter. Ridicule attitude de ces gardiens du Château. Je comprends mieux depuis lors la  technique de la lettre de  Kafka.  Non,  c’est le contact avec mes convives du resto du chœur qui m’ouvrit les yeux de où était ma véritable vocation.

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