jeudi 6 septembre 2018

D'accord pas d'accord that's the question

Sans doute,  suis-je, comme un grand nombre de Sapiens…
  - Quoi !  Tu veux déjà te décharger sur les autres  pour que je compatisse à ton ego ?
-          Parfaitement,  j’assume !  Oui, comme la plupart de mes contemporains,  j’estime être victime de ma Pensée binaire qui m’assaille continuellement.  Un exemple, le  5 septembre dernier,  je propose le « rire à perpète » ,  titre subsidiaire  d’une  chanson en attente de musique :  « La Vie après la mort,  c’est vraiment l’aventure » ,  et le lendemain,  hier donc,  je rappelle,  suite aux nouvelles menaces en Syrie  d’interventions militaires  à grande ampleur,  et j’envoie sur mon blog  «   Arrêtez-ça ! »  la chanson « Halabjã »,  ce titre qui dénonça l’anéantissement de tous les habitants de  cette ville kurde  irakienne en 1988  par le lancement de bombes chimiques (gaz moutarde),  ordonné par Saddam Hussein.  Cette chanson est,  malgré trois décennies,   toujours d’actualité en ce qui concerne les armes chimiques.    En moins de 24 heures sur la Toile apparaîtra,  d’un de vos semblables (moi et mon ego,  si vous ne l’aviez pas deviné) ,  la dualité  entre  cette envie de dérision pour oublier et  ce devoir de mémoire.
-          
-          Et qu’est-ce que tu souhaites démontrer à ce stade,  sinon de nous faire perdre du temps en te lisant ?   L’actualité nous afflige déjà suffisamment !
-          

-         Que la nature humaine – et la mienne tout particulièrement -  est contradictoire.  Justement,  est-ce  « Le livre du rire et de l’oubli »   de Kundera,  actuellement sur ma table de nuit…/… -  pas lui, le bouquin -   qui m’incite à tenir ce dialogue ?  il y a des chances que mon subconscient y travaille ;   et je retrace ici, ce que j’ai déjà lu d’un autre auteur,  que  «  La pensée binaire est au départ de toute aventure intellectuelle : le connu contre l’inconnu,  le Diable contre le Bon Dieu…En devenant adulte on relative ce  couple d’opposés »… 
-          
-         Je ne vois toujours pas le rapport.

-         Qu’il  y aurait tout de même des nuances plus subtiles.  Tiens,  si je te disais qu’une chanson triste est plus facile à composer,  qu’un air qui se veut de soutenir  des paroles légères et amusantes.   Exemple : celle-ci est plus joyeuse qu’Halabjã que je considère comme la plus belle de mon répertoire à ce jour.   Mais sourions un peu !

-         D’accord pas d’accord ?

-          la grande dualité à laquelle sont confrontés  tous les humains ? 

-         L’Amour et la Mort.

-          «   Risquer de souffrir,  t’aimer à mourir »


Cliquer pour écouter la chanson

Trompette et clarinette : Willy Vandewael
Piano : Rudy Meinaert
Guitare:  Roland Kert
Drums:  Bob Darch
arrangements et Basse:  Alan Booth


D’accord pas d’accord

D’accord pas d’accord je veux bien encore
M’ouvrir à toi ; te serrer dans mes bras
D’accord pas d’accord je veux bien encore
Te prendre la main,  sceller nos destins
Parler du bonheur, envoûter nos cœurs
Pour que finalement s’enflamment nos corps

D’accord pas d’accord, je veux bien encore
Marcher sous la pluie, simple monotonie
D’accord pas d’accord, je veux bien encore
Partir avec toi où il y a de la joie
Je veux bien encore chercher des trésors
Courir les déserts ; franchir les mers

D’accord pas d’accord, j’inventerai des mots
Pour te voir sourire ; créer des souvenirs
D’accord pas d’accord, adieu les sanglots
Jouons le grand jeu comme les gens heureux
Je veux bien encore pour t’aimer plus fort
N’être plus personne ; t’aimer comme un homme*

D’accord pas d’accord, j’oublierai le confort
Des petites habitudes de la solitude
D’accord pas d’accord que l’amour dévore
Toutes les raisons et les illusions
Je veux bien encore conjurer le sort
Risquer de souffrir,   t’aimer à mourir.**


*Pour t’aimer plus fort : n’être plus personne ;
 t’aimer comme un homme !
Autrement dit, que la nature,  en chacun de nous, prenne sa place prioritaire en se dépouillant de  personnalités que l'on s'inflige ou que l'on subit. 

**T'aimer à mourir.
L'amour et la mort sont indissociables. 

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