jeudi 6 février 2020

Vous voulez connaître la suite, après cette lettre?

Eh bien tout le monde s'est éclipsé,  ce qui me confirme donc que je suis un vieux fou! 


Tu vois cher neveu,

Merci !  Évidemment que c’est beaucoup d’amour que tu me témoignes quand tu me réponds « Non je ne veux pas te caser mais te garder » suite à ton projet de vendre cette immense maison, aux charges importantes, dont, par le départ de ton épouse   qui veut divorcer contre ton gré, te semblent trop lourdes à supporter … Tu la remplacerais (l’immeuble) en installant des petits pavillons sur un terrain que tu possèdes.   L’un de ces nouveaux habitats me serait destiné, me rassures-tu ; et qu’alors je t’avais rétorqué : « Tu n’as pas à te préoccuper de me caser ! »     Cependant, et excuse-moi de ce moyen qu’est l’écriture qui donne cet avantage de la réflexion après coup, je t’avoue ma perplexité. 
  Non pas pour cette bienveillante attention à mon égard et t’en remercie de tout cœur, mais suite à l’un des soubresauts de dialogues courtois de ce matin – grand privilège, vu que cette fois toi l’homme pressé donnait un peu de répit à ton âme   pour te rattraper - , est-ce que ta pensée profonde s’exprimait-elle vraiment quand tu me rappelas les gains possibles en me réinvestissant physiquement aux nettoyages de bureaux ?
 Dois-je comprendre que, comme il  y a plus de trois ans, que j’étais venu te proposer mes services pour,  parmi tes très nombreux clients dont tu assurais la comptabilité, ceux qui auraient peut-être eu besoin d’aide ;  que mon expérience d’ancien administrateur de sociétés commerciales à l’époque pouvait contribuer à développer leur vision à de meilleurs profits,   tu me proposas ce boulot, certes pas dégradant…, il en faut des nettoyeurs (surtout de la planète) , mais, est-ce de trop d’orgueil, je me voyais plus utile en tant que conseiller ;  serait-ce la seule réflexion qui t’était venue à l’esprit après ma lettre ?

Bien à toi
Tonton  G.
Grez, ce jeudi 6 février 2020

Petit rappel d’une chanson


Le droit d'être utile

Un drapeau m’effleura le visage….et  voilà,  cela m’a inspiré cette chanson en mai 1985




Le besoin de chaque homme doué de raison
Être et faire avec tous les autres
Solidaire partagé le Grand'oeuvre 
De ce gigantesque champ de manœuvre

Mai 1985. Manifestation à Bruxelles contre le plan Val Duchesse qui prévoyait la restriction d'emploi de 3000 enseignants.




Le droit d’être utile ou Le blues du drapeau

Un drapeau m’effleura le visage
Alors que j’étais dans les nuages
Une caresse l’impression d’une présence
Me berça un instant comme un ange

Quand enfin réagirent tous mes sens
Me tournai vers cette chose si étrange
Circonstances liées à l’émotion
Lui donnèrent une toute autre dimension

Circonstances liées à l’émotion
Cent mille êtres suivaient ce drapeau
Revendication des professions
Le droit d’être utile à la nation

Vision symbolique exaltant les passions
Déployées dans les rues de la capitale
Les bannières ouvrières honorant le travail
Ressemblaient vues de loin à des flambeaux

Quand enfin je levai le regard
Découvris mais trop tard l’étendard
Ce dernier s’éloignait en silence
Réveillant en moi mieux qu’une fanfare

Cette vie oubliée de mon enfance
Me revint comme un souffle de fraîcheur
Ce léger soubresaut de bonheur
Donne envie de lancer mon âme au vent

Le besoin de chaque homme, doué de raison :
Être et faire avec tous les autres 
Solidaire, partager le Grand ‘œuvre
De ce gigantesque champ de manœuvre.

Arrangements :  Jean-Marie Dorval

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