lundi 6 avril 2020



Lettre pour Sabrine

Parfois il vaut mieux se taire
Évidemment qu’on s’affole
Mais on se veut rassurant
Comme pour le prix du pétrole
On n’y pense plus vraiment
Même s’il est moins cher !


Non, pas cette chanson…suite au confinement !


Ô belle amie !  Tu me demandes l’impossible
Créer une nouvelle chanson en fonction de la Covid-19
Je t’avais répondu : il y en a une pléthore à ce jour ;
Défiantes, insouciantes se moquant même de la Bible.
Des artistes majeurs ou mineurs, à coups de bluff,
- Ils ont peut-être raison d’exprimer ainsi leur amour. -
Il y a aussi celui des Soignants, pour le bien de mortels,
Dont parfois, coup du sort, n’en font pas des égaux.  
Parfois trop courtes, parfois très longues, ce vœu du Ciel,
Nos âmes règnent un certain temps ; mais juste ce qu’il faut,
Pour agir, souffrir, aimer, être heureux, évoluer et mourir.

Question de reprendre la guitare ?  Ô toi, qui fus ma muse
Dans ces douloureux instants de nos existences confuses,
Chère Sabrine, quand   de ma plume s’étiraient ces lignes.
Combien de temps cette chanson d’une époque plus digne 
-         Où nous quittaient Michel Berger, Léo Ferré et mon ami Jojo,
Mille-neuf-cent quatre-vingts treize, rare survivant des ghettos -.  
Époque désireuse d’oublier les misères des guerres sous Hitler,
Mais que, néanmoins, la cruauté réapparaissait sur terre,
Que j’écrivais : « De Saint-Pétersbourg et jusqu’à Bogota
 Des enfants, sans amour, se cachent comme des rats »
Avec ce dernier couplet qui t’était destiné.
Le savais-tu ?    L’avais-tu seulement deviné ?

Ô toi, jeune promise dont le rêve se brise
Meurtrie à jamais par l’inconscient amant
Tu ne pourras comprendre, toi qui vécus si tendre
Issue d’une famille où régnait l’harmonie.

Tu me demandes d’écrire une nouvelle chanson, d’un autre style
Que celles qui s’affichent sur nos écrans, pourtant bien utiles.
J’admire la dérision de leurs auteurs.  N’est-ce pas   nécessaire
Pour le bien commun?  Hélas, ma plume n’a plus le courage!
Par cette période de confinement, elle risque d’être amère.
Et, en toute honnêteté, je n’ai plus vraiment l’âge.
Sache que c’est ma dernière année de pouvoir lire Tintin.
Je te renvoie cette chanson d’antan, pour les mots de la fin.



Obsolète ??? Pas si sûr !

Les Enfants de Bogota


Arrangements et piano Jean-Marie Dorval

Léo Ferré est mort / Que reste-t-il encore

Un ami est parti / Qui n’a jamais failli

Sur son parcours d’amour / Laisse la belle du jour

Parti dans la nuit longue / Pour que vive le quelconque


L’oiseau s’est envolé / Quand est tombé le blé

Et déjà le chasseur / Qui attendait son heure

Dépose la faucille / Pour prendre le fusil

Et fait du Paradis / Cette terre d’incompris


Refrain :

Ô incomprise !  Mais de Saint-Pétersbourg jusqu’à Bogota

Des enfants sans amour se cachent comme des rats

Et de ça je n’en parle pas


Dans l’incertaine récolte / La veuve délaissée

Ce fils en révolte / Ne comprenant toujours pas

Ce père qui perdit foi / Et choisit le trépas

Ô comme agonise / Ce siècle en pleine crise


Ce frère bouleversé / Dans la maison vidée

Recherche un peu d’espoir / Dans les murs sans mémoire

Au moindre calembour  / S’illusionne d’amour

Et ne voit pas celle  / Qui lui sera fidèle


Refrain 2 

Politique en déroute / Que tout le monde redoute

Au siècle du laser / On ne parle que de guerre

On te préfère fêtard / Et tu passes pour fou

Si tu partages tes sous /  Avec tes amis clochards


Et toi jeune promise / Dont le rêve se brise

Meurtrie à jamais / Par l’inconscient amant

Tu ne pourras comprendre / Toi qui vécus si tendre

Issue d’une famille / Où régnait l’harmonie

Refrain final

Ô incomprise ! Mais ces cités sont si loin
Et ici dans cette ville

Je me plains, tu te plains comme c’est débile !


Et de ça, on en parle que trop bien.  

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