mercredi 4 mars 2020


Le songe d’une nuit

À Martine,

Il fait encore nuit, 4 H du mat.  Mais, c’est avec un certain sourire... Un peu béat je l’avoue.   Pour l’instant je n’en ai pas d’autres, je viens juste de me réveiller.   Béat parce que …et puis je te laisse juge.  Tu comprendras en lisant la suite.  Voilà c’est simple, encore une fois, te voilà dans mes rêves.  C’est dingue !  Près d’un quart de siècle notre dernière étreinte…  Que je m’étais enfui avant d’être jeté comme une vieille chemise !  De ce manque d’amour il ne me restait que du propre et un peu de fierté.  Ainsi je sortis de ta vie qui m’inspira cette chanson « Miséricorde » … que dès lors, marcherai-je de travers sur des feuilles mortes.  Petit clin d’œil à Jacques Prévert.   Cette mélodie,  chantée par Yves Montand,  berça mon enfance, que je comprendrai plus tard en te perdant.  Oui, à l’instar du grand poète, je peux te dire aussi « Tu vois, je n’ai pas oublié ! »    Le jour se lève, les premiers pépiements des oiseaux.   Vite à mon clavier avant que s’estompe ce merveilleux rêve !  Que je le grave pour l’éternité sur mon blog.  Sans doute qu’après ma mort mes textes seront analysés en philo par quelques étudiants.  On peut rêver !   Eh oui,  le rêve qui m’apporte  ce précieux équilibre légitime de l’amour quand il est absent le jour.  Dans ce rêve, tu venais à moi.  Que de vibrations !  Nous n’étions plus qu’un… et tu m’aimais.



Miséricorde




Hommage à Prévert.
À Martine
Miséricorde
(subsidiairement :  chanson d’autrefois)

Lorsque je l’ai vue sur le pas de sa porte
Le soleil se berçait dans ses cheveux d’or
Comme la vierge apparue surprend l’âme qui dort
Lui montre la voie que cachent les feuilles mortes
C’était la première fois

Quand j’ai voulu timidement la revoir
Lui demandant sans y croire son téléphone
Elle me regarda étonnée  avec des yeux de madone
-         Pourquoi on va se quitter déjà ce soir ?
C’était la deuxième fois

Encore aveuglé par les envies de voyages
Le bateau m’attendait ainsi que ma guitare
Nomade avant tout  je pensais aux départs
J’évitais de trop l’aimer elle qui était plus sage
C’était mon manque de foi

Plus important qu’une femme qui t’aime
Me dit-elle en sanglot je n’étais qu’un salaud
J’ai trahi comme un sot et lui fis de la peine
Son cri d’agonie m’éveilla en sursaut
J’avais perdu la foi

En ce temps là elle rappela cet homme
Meurtri de son crime qui la pleure par ces rimes
Mais inconsciemment l’inquiétude prit forme
Notre nid d’amour plus qu’un lit d’infirme
Elle n’eut plus foi en moi

Un autre que moi a pris cette place de roi
Mais saura-t-il comme moi que t’es vraiment une reine
Je ne voudrais pas que cette fois t’aies de la peine
Ou sinon mon amour je reviendrai  près de toi
Encore une fois

Humblement  j’implore ta miséricorde
Sans ton pardon mon cœur bat en désordre
Je suis un amant perdu qui marche de travers
Sur des feuilles mortes comme disait Prévert
Elles se ramassent à la pelle dans cette chanson d’autrefois


Arrangements : Jean-Marie Dorval
Ingénieur du  son  et guitare  :  Philippe Capon

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