mercredi 30 mai 2018

Je dirai tout


De omni  re scibili ,  et quibusdam aliis

Locutions latines dont je me souviens vaguement,  mais qui à une époque où je rougissais devant les filles  (c’est toujours le cas !) sur les bancs du collège ( rien que garçons et profs en soutane –sans doute la raison)  ,  cet « omni »  m’avait toujours intrigué.   Plus de vingt années plus tard,  j’avais rêvé de créer un magazine qui   aurait traité de tout.  Les finances en ce temps là,  où je dirigeais une chaîne de restaurants me l’auraient permis,  mais certainement pas mes connaissances dans le domaine de la rédaction qui demande des études  supérieures  qui manquaient à mon palmarès sans diplôme,  comme me le rappela, quelques jours avant de me quitter,  ma chère et tendre épouse Charlotte ,  enseignante en Art Plastique et très avertie en Histoire de l’Art, malheureusement pas en Psychologie.  Jamais durant la décennie de notre liaison amoureuse et officielle,  elle ne m’avait fait un tel reproche.  Depuis combien de temps se cherchait-elle des excuses pour ce divorce brutal que je n’avais vraiment pas vu venir ?   À ce jour, c’est toujours sans  réponse  (Voir Gosting,  en remontant  dans ce blog à la date du 22 mai 2018).  Bien sûr,  il était possible de confier ce tirage papier à l’un ou l’autre jeune journaliste en quête de responsabilité,  mais il y a eu les tournures de la vie en 86 – 87.  Juste après le resto du cœur à l’instar de Coluche, où pour mes convives,  j’avais repris la guitare pour composer « Alleï alleï Bruxelles » ;    du passage de Stéphanie de Monaco,  filmée par la télé devant la porte de mon Marenostrum au  18-20 petite rue des Bouchers, trois minutes avant l’Eurovision à Bruxelles ;  d’une épouse qui choisit de vivre avec son thérapeute pour contrer  ce risque de mourir prématurément comme le présageaient les examens médicaux… et que je me posais la question de la façon de nous nourrir et que de ce fait,  j’étais devenu crudivore et végétarien et,  donc avec une nouvelle psyché incompatible pour assumer  la direction d’entreprise du métier  de  la bouche et du ventre tel que souhaité   par les consommateurs  en cette partie du monde occidentale,    j’avais finalement repris très sérieusement la guitare,  hisser les voiles vers le large , vers  des contrées lointaines  sans plus me retourner sur mes restaurants  confiées à d’autres,   qui hélas !, les ont malheureusement mal menés jusqu’à plus les moindres dividendes.  Cependant,   je me sentais plus riche à chaque nouvelle chanson créée.   Celle-ci n’a jamais été enregistrée,  mais voici le texte :

Amour de patate

Je croyais refaire le monde
Vivre toujours auprès de ma blonde
Chanter l’amour et même la paix
Mais c’est le monde qui m’a refait

Oui partout c’est la guerre
À quoi bon pousser mes cris
Pour cette planète en sursis
Personne ne veut entendre

Mais j’ai des patates à cuire
Et dois garder le sourire
Pour passer les commandes
Des clients qui attendent
J’ai des patates à cuire
Et dois garder le sourire

Lorsqu’une chanson germait en moi
Je me sentais plus riche qu’un roi
Avec la foi d’Charles Aznavour
Jurant qu’un jour ce serait mon tour

Mes patates sont à vendre
Ce sont mes seules affiches
L’important c’est le ventre
De mes paroles ? On s’en fiche !

Et j’ai des patates à cuire
Et dois garder le sourire
Pour passer les commandes
Des clients qui attendent
J’ai des patates à cuire
Et dois garder le sourire

(Modulation + ½ ton)

Hélas ! Ma blonde devint triste
Pas toujours gaie la vie d’artiste
J’ai donc cherché une autre voie
Mais impatiente elle se sauva

Et maintenant l’âme en peine
Je vends des patates à tout venant
Mais quoi faire de mon argent
À qui l’offrir je n’ai plus de reine

Mais j’ai des patates à cuire
Et dois garder le sourire
Pour passer les commandes
Des clients qui attendent

Aïe …mes patates sont trop cuites !
Les clients prennent la fuite
C’est bientôt la faillite
Tant pis je m’offre une cuite

Et  maintenant auprès de ma brune
Je bois  de la bière
Sans la moindre rancune
Jusqu'à la dernière 
Qui me conduira en enfer !

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